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# taz.de -- Contre le terrorisme et le racisme: Détruire les ghettos
> Mais j'ai l'impression que dans ce melting pot de désespoir, d'ennui et
> de sentiment d'exclusion, l'islamisme radical offre un système de pensée
> simple et valorisant.
Bild: Ce n'est pas très joli ici.
On aura beau avoir de meilleurs services de renseignements, plus de
policiers, plus d'écoutes, plus de contrôles sur Internet, une meilleure
surveillance des déplacements aériens, une école républicaine qui enseigne
le civisme, une justice plus implacable avec le terrorisme et le racisme,
on n'obtiendra pas le Plus jamais ça! tant désiré.
La seule solution serait de faire disparaître les ghettos - autrement
appelés banlieues ou quartiers, ce bain saumâtre dans lequel des centaines
de milliers de jeunes végètent et qui est l'envers du monde éclairé dans
lequel la plupart d'entre nous vivent. Tout le monde y est arabe, noir,
musulman, et cet enfermement sur soi, cette concentration incestueuse du
même créent un microcosme nauséabond, un ghetto justement, qui fermente
dans une même mentalité, un même système de représentation, une même faç…
de vivre – si l'on peut appeler cela vivre.
Le taux de chômage y bat des records, l'école ne parle pas la même langue,
la misère y est reine, et la débrouille, et les trafics. On traîne, on n'a
rien à faire, ou pas grand chose, mais on est „chez soi“, dans ce
territoire où les flics s'aventurent rarement, où les dealers attendent au
coin des rues (on pourrait les rejoindre, travailler pour eux, se faire un
peu d'argent), et où la mosquée plus ou moins „salvatrice“ n'est jamais
bien loin. Et ce milieu se prolonge naturellement dans les prisons qui
accueillent les plus radicaux et où la même porosité entre délinquance,
drogue et religion se développe.
Peut-être que ce que je dis là n'est qu'un cliché, je ne connais rien à la
„banlieue“, je n'y ai mis les pieds que trois ou quatre fois parce que j'ai
un ami qui y habite. Mais j'ai l'impression que dans ce melting pot de
désespoir, d'ennui et de sentiment d'exclusion, l'islamisme radical offre
un système de pensée simple et valorisant: c'est nous qui sommes dans le
vrai ; les autres, juifs, chrétiens, nantis, ne sont que des corrompus ;
quitte à mourir, faisons sauter ce monde qui ne veut pas de nous et
accédons au paradis. Pour ceux qui franchissent le pas, le jihadisme doit
apparaître comme une entreprise messianique lumineuse, une façon de rompre
avec l'impuissance et la vie grise pour finir en „martyrs“ et „héros“.
Faire disparaître les ghettos ? Les pouvoirs publics, les régions, les
municipalités y ont pensé, et ils ont sans doute englouti des milliards
pour y parvenir. Peut-être ont-ils réussi certaines choses mais dans
l'ensemble, ça n'a pas l'air terrible. J'ignore comment il faudrait s'y
prendre pour pénétrer un système aussi intégré et verrouillé, mais il y en
a certainement qui en savent un peu plus long que moi: les gens de terrain,
les associations, les ONG, les toubibs, les maîtres d'école, les
travailleurs sociaux, les imams éclairés, tous ceux qui, à un titre ou à un
autre, ont réfléchi très pratiquement à la question. Avant de dépenser de
l'argent en pure perte, il devrait être possible d'étudier et de mettre en
place avec eux une véritable stratégie qui soit à la hauteur du problème et
de la difficulté à le résoudre. Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Ça.
18 Jan 2015
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Charlie Hebdo
Städtebau
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Banlieue
Schwerpunkt Rassismus
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