# lectures 2024 📖

## Facebook — Mozilla Firefox
> Amazing! This photo was taken by a Turkish photographer when a goat gave birth to a baby on a frozen mountain... To save the life of the goat and its baby, a village girl (shepherdess) carried the mother on her shoulder, and the girl's dog saved the newborn baby goat by carrying it on his back... This photo is a living example of humanity. Source: Doina Moritz Would you like to see amazing nature and animals documentary đŸ€” this is the place might be 😉👉 https://youtube.com/@naturalbliss-yt?si=Kggddn61tiwMn07I
=> https://www.facebook.com/photo?fbid=545707804913286&set=gm.488016744262166&idorvanity=342779168785925 source consultée le 24.11.2024

## Résignez-vous de Chrsitian Adam
> On sait dans quel chaudron de sorciĂšre sont tombĂ©s les ingrĂ©dients de ta pseudo- insurrection permanente, ton « jouir sans entraves », ton « retrouver l’enfant en soi », et tout le pathos nouvelĂągeux qui pue maintenant au nez. On sait ce que deviendront tes « microsociĂ©tĂ©s actuellement en gestation [qui] vont rĂ©aliser le projet des maĂźtres anciens en le libĂ©rant de sa gangue hiĂ©rarchique » (TraitĂ©, 276) : elles se balkaniseront dans le tribalisme grĂ©gaire des « identitĂ©s culturelles » (gay, fĂ©ministe, raciale), pĂ©trifiĂ©es dans leur « droit lĂ©gitime » Ă  beugler Ă  l’unisson leur « petite diffĂ©rence » ; ou encore, elles se mĂ©tastaseront en « communautĂ©s virtuelles » sur les plateformes du Web, oĂč clignotent du matin au soir des constellations de nĂ©vrosĂ©s autistes qui pensent « s’affirmer » via leurs avatars pixĂ©lisĂ©s, des millions de singes planquĂ©s derriĂšre leurs artefacts Ă©lectroniques qui alimentent la jungle numĂ©rique de leur mĂ©diocritĂ© enfin dĂ©sinhi
bée.
=> NO-LINK-PROVIDED source consultée le 13.11.2024

## la-boite-de-pandore-que-reste-t-il-de-lesperance.pdf — Mozilla Firefox
> dans la mythologie grecque, Zeus accepte le mariage de sa fille Pandore avec ÉpimĂ©thĂ©e, un Titan, Ă  condition qu’elle conserve sans l’ouvrir la « jarre », « la boĂźte », qu’il lui confie. Ce pacte scelle et protĂšge l’alliance fondatrice du couple. mais cĂ©dant Ă  la curiositĂ©, Pandore ouvre la boĂźte, libĂ©rant ainsi tous les maux, les malheurs, qui Ă©taient contenus. elle n’eut que le temps de retenir « l’espĂ©rance ». et le lien d’alliance fut rompu.
=> pandore.gmi source consultée le 10.11.2024

## EspĂ©rer l'avenir - Nonfiction.fr le portail des livres et des idĂ©es — Mozilla Firefox
> En reprenant les mots de CervantĂšs, les auteurs soulignent le lien entre l’espoir et la vie, de cette vie biologique et non artificielle. En remontant jusqu’aux origines mythologiques de la notion d’ « espoir », ils y dĂ©couvrent le rĂ©cit du fondement des sociĂ©tĂ©s humaines, avec tous leurs maux sortis de cette boĂźte (d’ailleurs une jarre en vĂ©ritĂ©), sous la curiositĂ© tragique de Pandore. Seul l’espoir reste au fond de la jarre, n’ayant pu s’échapper avant que le couvercle ne soit replacĂ©. Est-ce Ă  dire que l’espoir constitue un mal parmi les autres ? S’agit-il du moindre des maux, puisque devant sortir en dernier ou bien du pire justement parce qu’il devait conclure l’échappĂ©e de tout ce que l’humanitĂ© allait connaĂźtre de souffrance, de mort, de violence et de maladie ? L’espoir est-il finalement un mal ou un bien ? Dans une vision optimiste, certains peuvent y voir le seul remĂšde Ă  tous ces maux libĂ©rĂ©s. D’autres, plus pessimistes, considĂšrent qu’il s’
agit du pire des maux, capable de nous conforter dans l’illusion et la souffrance d’une amĂ©lioration impossible Ă  rĂ©aliser. Retraçant l’histoire d’Elpis – « mot grec et mot fĂ©minin, que l’on traduit par "espoir" » –, les auteurs illustrent toute l’ambiguĂŻtĂ© d’un mot qui n’a pas toujours eu la mĂȘme signification Ă  travers les Ăąges. Un mot qui n’a pas toujours Ă©tĂ© synonyme de ce sentiment « qui accompagne l’attente d’un Ă©vĂšnement jugĂ© positif, que nous appelons de nos vƓux »
=> NO-LINK-PROVIDED source consultée le 10.11.2024

## Espoir (philosophie) — WikipĂ©dia — Mozilla Firefox
> e théologien protestant Jacques Ellul estime qu'il est fondamental non seulement de distinguer "espérance" et "espoir" mais de les opposer. Il identifie l'espoir à l'illusion que tout peut s'arranger sans la présence de Dieu. Or, selon lui, l'espérance n'a de place que quand une situation est jugée désespérée : « L'espoir est la malédiction de l'homme. Car l'homme ne fait rien tant qu'il croit qu'il peut y avoir une issue qui lui sera donnée. Tant que, dans une situation terrible, il s'imagine qu'il y a une porte de sortie, il ne fait rien pour changer la situation5. »
=> NO-LINK-PROVIDED source consultée le 10.11.2024

## La Philosophie dans le boudoir [EPUB] — Visionneuse de livre numĂ©rique
> que nos lois soient douces comme le peuple qu’elles doivent rĂ©gir ; en offrant ici, comme je viens de le faire, le nĂ©ant, l’indiffĂ©rence d’une infinitĂ© d’actions que nos ancĂȘtres, sĂ©duits par une fausse religion, regardaient comme criminelles, je rĂ©duis notre travail Ă  bien peu de chose ; faisons peu de lois, mais qu’elles soient bonnes ; il ne s’agit pas de multiplier les freins, il n’est question que de donner Ă  celui qu’on emploie une qualitĂ© indestructible. Que les lois que nous promulguons n’aient pour but que la tranquillitĂ© du citoyen, son bonheur et l’éclat de la rĂ©publique
> 47 Voir La Nouvelle HĂ©loĂŻse (III, XXI), oĂč Rousseau dĂ©fend aprĂšs d’autres – en particulier, Montesquieu, Lettres persanes, lettre LXXVI (cf. supra, p. 167, note 100) – l’idĂ©e d’un droit au suicide, qui Ă©tait nonobstant lĂ©galement assimilĂ© Ă  un crime sous l’Ancien RĂ©gime.
> Il nous reste Ă  parler des devoirs de l’homme envers lui-mĂȘme. Comme le philosophe n’adopte ces devoirs qu’autant qu’ils tendent Ă  son plaisir ou Ă  sa conservation, il est fort inutile de lui en recommander la pratique, plus inutile encore de lui imposer des peines s’il y manque. Le seul dĂ©lit que l’homme puisse commettre en ce genre est le suicide ; je ne m’amuserai point ici Ă  prouver l’imbĂ©cillitĂ© des gens qui Ă©rigent cette action en crime, je renvoie Ă  la fameuse lettre de Rousseau ceux qui pourraient avoir encore quelques doutes sur cela47 ; presque tous les anciens gouvernements autorisaient le suicide48, par la politique et par la religion ; les AthĂ©niens exposaient Ă  l’ArĂ©opage les raisons qu’ils avaient de se tuer, ils se poignardaient ensuite ; toutes les rĂ©publiques de la GrĂšce tolĂ©rĂšrent le suicide
> Le meurtre doit-il ĂȘtre rĂ©primĂ© par le meurtre ? Non, sans doute ; n’imposons jamais au meurtrier d’autre peine que celle qu’il peut encourir par la vengeance des amis ou de la famille de celui qu’il a tuĂ© ; je vous accorde votre grĂące, disait Louis XV Ă  Charolais, qui venait de tuer un homme pour se divertir, mais je la donne aussi Ă  celui qui vous tuera44. Toutes les bases de la loi contre les meurtriers se trouvent dans ce mot sublime45.
> Imitez la loi sage du peuple dont je viens de parler, punissez l’homme assez nĂ©gligent pour se laisser voler, mais ne prononcez aucune espĂšce de peine contre celui qui vole, songez que votre serment l’autorise Ă  cette action, et qu’il n’a fait en s’y livrant, que suivre le premier et le plus sage des mouvements de la nature, celui de conserver sa propre existence, n’importe aux dĂ©pens de qui.
> À dieu ne plaise que je veuille attaquer ou dĂ©truire ici le serment du respect des propriĂ©tĂ©s que vient de prononcer la nation80 ; mais me permettra-t-on quelques idĂ©es sur l’injustice de ce serment ? Quel est l’esprit d’un serment prononcĂ© par tous les individus d’une nation ? N’est-il pas de maintenir une parfaite Ă©galitĂ© parmi les citoyens, de les soumettre tous Ă©galement Ă  la loi protectrice des propriĂ©tĂ©s de tous ? Or je vous demande maintenant si elle est bien juste, la loi qui ordonne Ă  celui qui n’a rien de respecter celui qui a tout ?
> J’avoue avec la plus extrĂȘme franchise, que je n’ai jamais cru que la calomnie fĂ»t un mal, et surtout dans un gouvernement comme le nĂŽtre, oĂč tous les hommes plus liĂ©s, plus rapprochĂ©s, ont Ă©videmment un plus grand intĂ©rĂȘt Ă  se bien connaĂźtre ; de deux choses l’une, ou la calomnie porte sur un homme vĂ©ritablement pervers, ou elle tombe sur un ĂȘtre vertueux. On conviendra que dans le premier cas, il devient Ă  peu prĂšs indiffĂ©rent que l’on dise un peu plus de mal d’un homme connu pour en faire beaucoup, peut-ĂȘtre mĂȘme alors le mal qui n’existe pas, Ă©clairera-t-il sur celui qui est, et voilĂ  le malfaiteur mieux connu. S’il rĂšgne, je le suppose, une influence malsaine Ă  Hanovre, mais que je ne doive courir d’autres risques, en m’exposant Ă  cette inclĂ©mence76 de l’air, que de gagner un accĂšs de fiĂšvre, pourrai-je savoir mauvais grĂ© Ă  l’homme qui, pour m’empĂȘcher d’y aller, m’aurait dit qu’on y mourait dĂšs en arrivant ? non sans doute, car en m’effray
ant par un grand mal, il m’a empĂȘchĂ© d’en Ă©prouver un petit.
> La seconde raison pour laquelle on doit anĂ©antir la peine de mort, c’est qu’elle n’a jamais rĂ©primĂ© le crime, puisqu’on le commet chaque jour aux pieds de l’échafaud. On doit supprimer cette peine, en un mot, parce qu’il n’y a point de plus mauvais calcul que celui de faire mourir un homme pour en avoir tuĂ© un autre, puisqu’il rĂ©sulte Ă©videmment de ce procĂ©dĂ©, qu’au lieu d’un homme de moins, en voilĂ  tout d’un coup deux73, et qu’il n’y a que des bourreaux ou des imbĂ©ciles auxquels une telle arithmĂ©tique puisse ĂȘtre familiĂšre.
> il est dĂ©montrĂ© qu’il y a telle vertu dont la pratique est impossible Ă  certains hommes, comme il y a tel remĂšde qui ne saurait convenir Ă  tel tempĂ©rament ; or quel sera le comble de votre injustice, si vous frappez de la loi celui auquel il est impossible de se plier Ă  la loi ; l’iniquitĂ© que vous commettriez en cela, ne serait-elle pas Ă©gale Ă  celle dont vous vous rendriez coupable, si vous vouliez forcer un aveugle Ă  discerner les couleurs ?
> car on en conviendra, ce serait ici une absurditĂ© palpable que de vouloir prescrire des lois universelles70 ; ce procĂ©dĂ© serait aussi ridicule que celui d’un gĂ©nĂ©ral d’armĂ©e qui voudrait que tous ses soldats fussent vĂȘtus d’un habit fait sur la mĂȘme mesure ; c’est une injustice effrayante que d’exiger que des hommes de caractĂšres inĂ©gaux se plient Ă  des lois Ă©gales
> tout jugement est l’effet de l’expĂ©rience, et l’expĂ©rience ne s’acquiert que par l’exercice des sens, d’oĂč suit que les principes religieux ne portent Ă©videmment sur rien et ne sont point innĂ©s
> En coĂ»ta-t-il une goutte de sang, quand les idoles paĂŻennes furent dĂ©truites sous le Bas-Empire57 ? La rĂ©volution prĂ©parĂ©e par la stupiditĂ© d’un peuple redevenu esclave, s’opĂ©ra sans le moindre obstacle ; comment pouvons-nous redouter que l’ouvrage de la philosophie soit plus pĂ©nible que celui du despotisme ?
> Cessons de croire que la religion puisse ĂȘtre utile Ă  l’homme, ayons de bonnes lois, et nous saurons nous passer de religion. Mais il en faut une au peuple, assure-t-on, elle l’amuse, elle le contient, Ă  la bonne heure ; donnez-nous donc, en ce cas, celle qui convient Ă  des hommes libres. Rendez-nous les dieux du paganisme. Nous adorerons volontiers Jupiter, Hercule ou Pallas, mais nous ne voulons plus du fabuleux auteur d’un univers qui se meut lui-mĂȘme, nous ne voulons plus d’un dieu sans Ă©tendue et qui pourtant remplit tout de son immensitĂ©, d’un dieu tout-puissant, et qui n’exĂ©cute jamais ce qu’il dĂ©sire, d’un ĂȘtre souverainement bon, et qui ne fait que des mĂ©contents, d’un ĂȘtre ami de l’ordre, et dans le gouvernement duquel tout est en dĂ©sordre51. Non, nous ne voulons plus d’un dieu qui dĂ©range la nature, qui est le pĂšre de la confusion, qui meut l’homme au moment oĂč l’homme se livre Ă  des horreurs ; un tel dieu nous fait frĂ©mir d’indignation, et nous le r
elĂ©guons pour jamais dans l’oubli, d’oĂč l’infĂąme Robespierre a voulu le sortir52.
=> NO-LINK-PROVIDED source consultée le 06.11.2024

## Tim Ingold, L’anthropologie comme Ă©ducation — Mozilla Firefox
> Ingold dĂ©veloppe un modĂšle alternatif d’éducation : l’éducation comme attention. Alors que la transmission suppose des individus largement indĂ©pendants les uns des autres, l’auteur nous invite Ă  comprendre l’éducation comme un chevauchement et donc un entremĂȘlement de vies. L’éducation est une participation Ă  la vie des autres. Elle suppose, Ă  cet Ă©gard, une mise en commun des expĂ©riences. Pour ce faire, chacun doit, en permanence, ajuster son expĂ©rience Ă  celle des autres. Pour Ă©duquer, il faut donc s’ouvrir, s’exposer. Il faut « prĂȘter attention », au double sens d’ĂȘtre Ă  l’écoute, mais aussi de prendre soin. Ainsi redĂ©finie, l’éducation ne s’inscrit plus dans un rapport vertical : tous les participants donnent et reçoivent, tous modulent continĂ»ment leurs expĂ©riences, tous se transforment. Qui plus est, une mise en commun suppose, par dĂ©finition, de la variation, suppose que chacun vienne avec ses diffĂ©rences. Une mise en correspondance oĂč tous seraien
t identiques n’aurait guĂšre de sens. Ce sont ces diffĂ©rences et les ajustements qu’ils appellent qui constituent l’ouverture et la dynamique du processus Ă©ducatif. L’éducation Ă  l’attention se confond, in fine, avec la vie.
=> https://doi.org/10.4000/lectures.24744 source consultée le 27.10.2024

## La Personne et le SacrĂ© [EPUB] — Visionneuse de livre numĂ©rique
> Un paysan sur qui un acheteur, dans un marchĂ©, fait indiscrĂštement pression pour l'amener Ă  vendre ses Ɠufs Ă  un prix modĂ©rĂ©, peut trĂšs bien rĂ©pondre : “J'ai le droit de garder mes Ɠufs si on ne m'offre pas un assez bon prix.” Mais une jeune fille qu'on est en train de mettre de force dans une maison de prostitution ne parlera pas de ses droits. Dans une telle situation, ce mot semblerait ridicule Ă  force d'insuffisance.
> La personne est par nature soumise Ă  la collectivitĂ©. Le droit est par nature dĂ©pendant de la force. Les mensonges et les erreurs qui voilent ces vĂ©ritĂ©s sont extrĂȘmement dangereux, parce qu'ils empĂȘchent d'avoir recours Ă  ce qui seul se trouve soustrait Ă  la force et en prĂ©serve ; c'est-Ă -dire une autre force, qui est le rayonnement de l'esprit. La matiĂšre pesante n'est capable de monter contre la pesanteur que dans les plantes, par l'Ă©nergie du soleil que le vert des feuilles a captĂ©e et qui opĂšre dans la sĂšve. La pesanteur et la mort reprendront progressivement mais inexorablement la plante privĂ©e de lumiĂšre.
> Si tel est le bien, il semble difficile d'aller beaucoup plus loin dans le sens du mal que la sociĂ©tĂ© moderne, mĂȘme dĂ©mocratique. Notamment une usine moderne n'est peut-ĂȘtre pas trĂšs loin de la limite de l'horreur. Chaque ĂȘtre humain y est continuellement harcelĂ©, piquĂ© par l'interven
> Les rapports entre la collectivitĂ© et la personne doivent ĂȘtre Ă©tablis avec l'unique objet d'Ă©carter ce qui est susceptible d'empĂȘcher la croissance et la germination mystĂ©rieuse de la partie impersonnelle de l'Ăąme. Pour cela, il faut d'un cĂŽtĂ© qu'il y ait autour de chaque personne de l'espace, un degrĂ© de libre disposition du temps, des possibilitĂ©s pour le passage Ă  des degrĂ©s d'attention de plus en plus Ă©levĂ©s, de la solitude, du silence. Il faut en mĂȘme temps qu'elle soit dans la chaleur, pour que la dĂ©tresse ne la contraigne pas Ă  se noyer dans le collectif.
> Ce qui est sacrĂ©, bien loin que ce soit la personne, c'est ce qui, dans un ĂȘtre humain, est impersonnel. Tout ce qui est impersonnel dans l'homme est sacrĂ©, et cela seul. À notre Ă©poque, oĂč les Ă©crivains et les savants ont si Ă©trangement usurpĂ© la place des prĂȘtres, le public reconnaĂźt, avec une complaisance qui n'est nullement fondĂ©e en raison, que les facultĂ©s artistiques et scientifiques sont sacrĂ©es. C'est gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ© comme Ă©vident, quoique ce soit bien loin de l'ĂȘtre. Quand on croit devoir donner un motif, on allĂšgue que le jeu de ces facultĂ©s est parmi les formes les plus hautes de l'Ă©panouissement de la personne humaine.
> ExceptĂ© l'intelligence, la seule facultĂ© humaine vraiment intĂ©ressĂ©e Ă  la libertĂ© publique d'expression est cette partie du cƓur qui crie contre le mal. Mais comme elle ne sait pas s'exprimer, la libertĂ© est peu de chose pour elle. Il faut d'abord que l'Ă©ducation publique soit telle qu'elle lui fournisse, le plus possible, des moyens d'expression. Il faut ensuite un rĂ©gime, pour l'expression publique des opinions, qui soit dĂ©fini moins par la libertĂ© que par une atmosphĂšre de silence et d'attention oĂč ce cri faible et maladroit puisse se faire entendre. Il faut enfin un systĂšme d'institutions amenant le plus possible aux fonctions de commandement les hommes capables et dĂ©sireux de l'entendre et de le comprendre. Il est clair qu'un parti occupĂ© Ă  la conquĂȘte ou Ă  la conservation du pouvoir gouvernemental ne peut discerner dans ces cris que du bruit. Il rĂ©agira diffĂ©remment selon que ce bruit gĂȘne celui de sa propre propagande ou au contraire le grossit. Mais en aucun cas il n'est capa
ble d'une attention tendre et divinatrice pour en discerner la signification.
=> NO-LINK-PROVIDED source consultée le 11.10.2024

## La SolidaritĂ© [EPUB] — Visionneuse de livre numĂ©rique
> Si absurdes qu’elles puissent paraĂźtre, ces sociobiologies ont un certain succĂšs. On peut faire Ă  leur sujet les deux remarques suivantes. Tout d’abord, elles ne reprennent pas la vieille tradition qui fait de la vie la conservation (Ă©goĂŻste) de l’ĂȘtre dans son ĂȘtre (dĂ©finition qui est encore Ă  l’Ɠuvre dans la thĂ©orie darwinienne de la lutte pour la vie). Elles comprennent la vie comme une « maximisation » du patrimoine gĂ©nĂ©tique, sur le modĂšle Ă©conomique de la maximisation du capital et des profits30, les modĂ©lisations utilisĂ©es par la sociobiologie Ă©tant d’ailleurs apparentĂ©es Ă  celles de l’économie. DeuxiĂšmement, trĂšs loin de l’égoĂŻsme individualiste de la traditionnelle dĂ©finition de la vie, les sociobiologies considĂšrent les individus comme des quantitĂ©s nĂ©gligeables, les simples supports d’un patrimoine gĂ©nĂ©tique dont ils doivent assurer la maximisation.
=> NO-LINK-PROVIDED source consultée le 11.10.2024

## Sociologie de l'argent [EPUB] — Visionneuse de livre numĂ©rique
> Les anthropologues montrent que l’argent existe universellement, y compris dans les sociĂ©tĂ©s traditionnelles, sous des formes variables : coquillages, parures, bijoux, etc. Karl Polanyi [1957] insiste pour ne pas opposer trop rapidement des sociĂ©tĂ©s traditionnelles qui ne disposeraient que d’une Ă©conomie du troc et des sociĂ©tĂ©s modernes qui seraient les seules sociĂ©tĂ©s monĂ©taires. Il substitue Ă  cette opposition une cĂ©sure entre des sociĂ©tĂ©s dans lesquelles « diffĂ©rents objets correspondent Ă  des usages diffĂ©rents de la monnaie » — on y trouve des « monnaies multiples » Ă  usages spĂ©cifiques (special purpose money) —, d’un cĂŽtĂ©, et des sociĂ©tĂ©s disposant d’une monnaie unique destinĂ©e Ă  des usages sociaux et Ă©conomiques multiples (all purpose money), de l’autre [Polanyi, 1957, Ă©d. 1975, p. 257]. L’Égypte pharaonique, qui connaĂźt une unitĂ© de compte, le shat, sans disposer par ailleurs de moyen de paiement, offre un exemple de la premiĂšre configuration. Cette
distinction a cependant la valeur d’un idĂ©al-type : on a vu dans le chapitre prĂ©cĂ©dent que, mĂȘme au sein de sociĂ©tĂ©s organisĂ©es sous forme d’États-nations oĂč une monnaie nationale exerce thĂ©oriquement son hĂ©gĂ©monie, diffĂ©rents instruments la concurrencent en remplissant telle ou telle fonction monĂ©taire : Ă©talon de la valeur, moyen de paiement, rĂ©serve de valeur
 Polanyi associe une seconde diffĂ©rence entre les deux types de configuration monĂ©taires qu’il repĂšre : il s’agit de leurs propriĂ©tĂ©s symboliques. Dans le contexte « prĂ©moderne » — il s’agit lĂ  aussi d’une catĂ©gorie plus analytique qu’historique —, l’argent est encastrĂ© (embedded) dans les liens sociaux, politiques, culturels, par exemple religieux ou tribaux. Cet encastrement circonscrit les fonctions de l’argent : dans des relations tribales, par exemple, la fonction de la monnaie comme moyen d’échange gĂ©nĂ©ralisĂ© est limitĂ©e par des interdits de relation entre groupes [Polanyi, 1968]. Seule
s les sociĂ©tĂ©s marquĂ©es par la modernitĂ© monĂ©taire, oĂč les Ă©changes ne sont pas ainsi restreints, laisseraient l’usage de l’argent s’étendre et se gĂ©nĂ©raliser. Cette seconde caractĂ©risation, et plus gĂ©nĂ©ralement ce dĂ©tour par des sociĂ©tĂ©s dans lesquelles la sphĂšre Ă©conomique et monĂ©taire n’est pas sĂ©parĂ©e de la sphĂšre sociale, prĂ©sente par comparaison une image de la « modernitĂ© » monĂ©taire caractĂ©risĂ©e par l’autonomisation des Ă©changes Ă©conomiques et la transformation concomitante du statut de l’argent. Autonomisation tendancielle car le dĂ©sencastrement de l’argent suscite toujours des rĂ©actions sociales avant d’arriver Ă  son terme [Polanyi, 1944]. Les fonctions des monnaies primitives Alain Testart [2001] affirme que les monnaies primitives sont des moyens de paiement sans ĂȘtre des moyens d’échange. Elles ne peuvent guĂšre servir Ă  l’échange de biens et de services. Dans des contextes oĂč le salariat est inexistant, oĂč chacun produit l’essentiel
de ce qu’il consomme et oĂč l’échange n’est pas anonyme comme dans les sociĂ©tĂ©s modernes, ces monnaies sont avant tout accordĂ©es Ă  des fins sociales. Parmi ces fins, deux sont particuliĂšrement importantes : le prix du sang — paiements effectuĂ©s par un clan Ă  la suite du meurtre d’un membre d’un autre clan — et la compensation matrimoniale ou « prix de la fiancĂ©e ». Le prix de la fiancĂ©e consiste en un transfert de richesses d’un clan vers un autre Ă  l’occasion d’un mariage. Il peut s’acquitter en vaches comme chez les Nuers du Soudan, mais Ă©galement en utilisant des monnaies non directement utilitaires, comme les monnaies de coquillages de l’üle de Rossel en MĂ©lanĂ©sie [Armstrong, 1928 ; Liep, 1995] ou celles des Wodani de Papouasie occidentale Ă©tudiĂ©s par StĂ©phane Breton [2002b]. Les monnaies utilisĂ©es pour le prix du sang ou de la fiancĂ©e sont extrĂȘmement codĂ©es. Ainsi, chez les Wodani, « la mort est compensĂ©e par le vif (par des cochons), et le vif (la fian
cĂ©e) par l’immortel (par des monnaies de coquillages) ». Quand il n’y a pas Ă©change direct de sƓurs, les monnaies de coquillages reçues par un clan lors d’un mariage servent Ă  des unions postĂ©rieures. StĂ©phane Breton refuse pourtant d’y voir un simple Ă©change diffĂ©rĂ©, car ces monnaies de mariage portent en elles une force symbolique qui permet selon lui de « retotaliser le corps social », fragilisĂ© par le dĂ©part d’un de ses membres. Ainsi, lorsque Simmel parle de « mariage par achat » [Simmel, 1900, Ă©d. 1987, p. 465], il simplifie doublement les Ă©changes dont il est question : d’une part, Testart montre que la catĂ©gorie « achat » n’est pas assez fine pour prĂ©ciser que ce qui est achetĂ©, ce sont certains droits sur les femmes, comme celui du rattachement lignager de leur progĂ©niture, mais que ces droits sont limitĂ©s, contrairement Ă  ce qui se passe dans l’esclavage. D’autre part, en limitant la description de ces Ă©changes Ă  une rĂ©ciprocitĂ© (des richesses contre
une femme), Simmel ne perçoit pas la dimension symbolique de ces échanges.
> « Autant l’argent, qui n’est rien en soi, acquiert par lĂ  [du fait de son Ă©changeabilitĂ© avec de plus en plus de biens] un surplus de valeur immense, autant les objets de valeur Ă©gale mais de genre divers voient-ils diminuer inversement du fait de leur Ă©changeabilitĂ© [
] l’importance de leur individualitĂ©. »
> Comme le rĂ©sume FrĂ©dĂ©ric Vandenberghe, l’argent chez Simmel offre donc ce paradoxe qu’il unit les hommes en les sĂ©parant les uns des autres : il est un « dĂ©saffectant social », qui neutralise les « adhĂ©rences »
> Un nouveau registre de critique Ă©merge alors, celui qui dĂ©plore la perte de sens induite par une libertĂ© sans objet. Simmel montre que, si l’argent libĂšre bien des relations de dĂ©pendance, cette libĂ©ration de quelque chose ne donne pas nĂ©cessairement naissance Ă  une libertĂ© pour quelque chose.
> Il existe donc un pouvoir dĂ©saliĂ©nant des relations monĂ©taires, en particulier quand celles-ci concernent des individus inĂ©gaux en termes de pouvoir. C’est parce qu’il est Ă©tranger Ă  l’individu que l’argent libĂšre dans une certaine mesure ce dernier : « objet Ă©conomique Ă©tranger entre tous Ă  la personnalitĂ© », il est le seul Ă  pouvoir sĂ©parer vĂ©ritablement la personnalitĂ© du produit et permettre le « divorce entre l’ĂȘtre et l’avoir »
=> NO-LINK-PROVIDED source consultée le 11.10.2024

## Contretemps-17-28-33.pdf — Mozilla Firefox
> Faire voir la Haskalah, c’est pour moi aujourd’hui par cette Ă©tude ciblĂ©e, encore et toujours, mettre en lumiĂšre un questionnement critique et jamais terminĂ© sur l’identitĂ©, sur les identitĂ©s, dans un monde dominĂ© par une mondialisation pro- duisant hĂ©tĂ©ronomie et nivellement idĂ©oculturel. C’est pourquoi je m’inscris dans une optique universaliste respectueuse de l’Autre, en un mot fraternelle2 . Mais c’est aussi pour moi prendre le pari d’ajouter une modeste pierre intel- lectuelle Ă  la problĂ©matique de notre existence, au questionnement sur l’auto- nomie du Sujet dans ou au-delĂ  de ses Ă©tiquettes identitaires qui absolutisĂ©es deviennent souvent meurtriĂšres3. Hors de toute cage de fer dĂ©terministe et essentialisĂ©e, c’est prendre encore et toujours le pari de la libertĂ© du Sujet sur ses collectifs, ses corporations, ses communautĂ©s4
=> NO-LINK-PROVIDED source consultée le 09.10.2024

## Jason W. Moore : une cosmologie rĂ©volutionnaire | Terrestres — Mozilla Firefox
> Selon Moore, l’accumulation du capital ne peut fonctionner que selon une double logique de « capitalisation de la production » et d’« appropriation de la reproduction ».
> Cependant, le fait que la nature soit intĂ©grĂ©e aux circuits du capital et que celui-ci n’existe que dans la nature n’implique pas que la nature n’a pas une histoire autonome, une histoire propre et singuliĂšre. En d’autres termes, la nĂ©cessitĂ© d’adopter une ontologie relationnelle et processuelle ne signifie pas qu’il faille refuser les discontinuitĂ©s rĂ©elles entre entitĂ©s naturelles et dispositifs techniques, par exemple. Or l’ontologie moniste de Moore semble parfois dĂ©nier l’altĂ©ritĂ© des processus naturels affectĂ©s par le capitalisme. Pourtant, ces deux thĂšses ne sont pas inconciliables, loin s’en faut. On peut trĂšs bien critiquer la tendance du capitalisme Ă  internaliser la nature dans son propre procĂšs de dĂ©veloppement et dĂ©fendre l’autonomie de processus naturels par rapport aux modifications techniques qui les prennent pour objet24. Une pensĂ©e dialectique suppose prĂ©cisĂ©ment que les entitĂ©s distinctes de la nature et de la sociĂ©tĂ© soient posĂ©es, dans leur
diffĂ©rence, par la relation qui les unit. À cet Ă©gard, l’unitĂ© apparaĂźt comme le rĂ©sultat d’une relation processuelle qui fabrique de la diffĂ©renciation. La domestication en serait un bon exemple. Il s’agit d’une relation qui fabrique de la diffĂ©renciation entre la nature domestiquĂ©e et la nature « domestiquante » et qui, par cette relation diffĂ©renciante, constitue un type d’unitĂ© hiĂ©rarchisĂ©e entre les vivants humains et autres qu’humains. La prĂ©dation constitue un autre type d’unitĂ© diffĂ©renciante entre humains et non humains.
> La seconde origine philosophique de l’idĂ©e de nature sociale abstraite provient du philosophe francfortois Alfred Sohn-Rethel, qui avait dĂ©veloppĂ© le concept d’« abstraction rĂ©elle21 » pour dĂ©signer une abstraction rĂ©sultant d’un processus socio-historique et non d’un processus mental. Cette abstraction serait rĂ©alisĂ©e dans l’échange marchand en tant qu’il suppose de maniĂšre provisoire la suspension de l’usage de la marchandise Ă©changĂ©e : la marchandise est l’objet de l’échange dans la mesure oĂč sa valeur d’usage est provisoirement abstraite, suspendue, au profit d’une prise en compte de la seule valeur d’échange. Pour Moore, la nature devient un concept ontologiquement sĂ©parĂ© parce qu’on a d’abord fait abstraction de toutes ses dĂ©terminations concrĂštes dans l’échange marchand, qui rend strictement Ă©quivalentes des quantitĂ©s de matiĂšres et d’énergies qui sont pourtant le rĂ©sultat de processus naturels, hautement spĂ©cialisĂ©s, diffĂ©rents, multiple
s et Ă©volutifs. Moore applique la mĂȘme critique Ă  la question des races, des genres et des nations22.
=> NO-LINK-PROVIDED source consultée le 05.10.2024

## Pour en finir avec les “prophùtes rouges” et la violence militante - Frustration Magazine
> Heureusement, elle donne, dans son livre, des pistes intĂ©ressantes pour faire autrement : la justice transformatrice, terme forgĂ© par la militante abolitionniste Ruth Morris, doit selon elle se substituer Ă  la justice punitive. Sur la base de plusieurs rĂ©cits trĂšs Ă©difiants de cette façon plus respectueuse de rendre la justice, elle explique que la prioritĂ© doit ĂȘtre de prendre soin des victimes et de responsabiliser les coupables.
=> https://www.frustrationmagazine.fr/prophete-rouge/ source consultée le 27.09.2024

## Ceci n'est pas qu'un tableau (Laboratoire des sciences sociales) (French Edition) [EPUB] — Visionneuse de livre numĂ©rique
> « Le croire, en effet, concerne “ce qui fait marcher”. Il se mesure aux liens, plus ou moins Ă©troits, qu’il entretient avec ce qu’il fait faire et/ou s’attend Ă  voir faire39 . »
> Ludwig Wittgenstein : « Qui voudrait douter de tout n’irait mĂȘme pas jusqu’au doute. Le jeu du doute lui-mĂȘme prĂ©suppose la certitude31 . »
> Les institutions disent donc « ce qu’il en est de ce qui est », nomment, qualifient, classent, catĂ©gorisent objets, individus, situations et, pour cela, mettent en place des procĂ©dures ou des Ă©preuves – examens scolaires, expertise scientifique, procĂšs, etc.
> La prise en compte des Ă©tats de faits et des socles de croyances permet de rĂ©voquer en doute les thĂ©ories qui placent au cƓur de l’action l’ incertitude (ou le doute) et la critique (ou la subversion). L’incertitude, le doute, la critique ou la subversion, lorsqu’ils existent, ne sont ni permanents ni systĂ©matiques.
=> NO-LINK-PROVIDED source consultée le 21.09.2024

## Augustin Berque : “Je suis allĂ© en Asie Ă  la recherche d’une vĂ©ritĂ© plus universelle” | Philosophie magazine — Mozilla Firefox
> La Chine taille des croupiĂšres aux Oc­cidentaux, ce qui amĂšne le monde entier Ă  revoir ses façons de penser. Par ailleurs, une pensĂ©e postcoloniale a Ă©mergĂ© sur les campus, au point que j’ai entendu un collĂšgue affirmer qu’il fallait en finir avec toute forme d’universalitĂ©. Ce sont des crĂ©tineries ! Ne nions pas le ressenti de tous les peuples opprimĂ©s par l’universalisme occidental. Mais dĂ©passer l’impĂ©rialisme est une chose, rejeter la Terre de GalilĂ©e en est une autre. Vouloir absolutiser une position relativiste conduit Ă  l’ethnocentrisme, Ă  une dictature de la logique du prĂ©dicat (lgP) qui dissout toute vĂ©ritĂ©.
> D’abord, la notion de paysage n’a pas toujours existĂ©. Elle apparaĂźt Ă  un certain moment de l’histoire, vers le dĂ©but du IVe siĂšcle en Chine et Ă  la Renaissance en Europe. De grandes civilisations n’ont pas eu cette notion ; c’est que chaque culture a sa propre cosmophanie : la maniĂšre dont son monde lui apparaĂźt et qui n’est autre que la trajection de l’environnement en son milieu propre. Dans La PensĂ©e paysagĂšre, je me suis demandĂ© pourquoi nos ancĂȘtres, qui n’avaient pas la notion de paysage, nous en ont laissĂ© de si beaux, alors que nous, qui avons cette notion, nous les ravageons. C’est que nous en avons fait un objet, avec notre pensĂ©e du paysage, lĂ  oĂč leur pensĂ©e paysagĂšre, non dualiste, se fondait trajectivement dans le paysage lui-mĂȘme. Plus on pense le paysage, et plus on le massacre. L’architecte Rem Koolhaas parle aujourd’hui de junkspace, notre « espace foutoir », dĂ©cosmisé  L’architecture moderne a incarnĂ© cette acosmie en bĂątissant n’
importe quoi, n’importe oĂč, indiffĂ©remment : la mĂȘme tour Ă  DubaĂŻ ou Ă  Tokyo. Quand il a Ă©tĂ© question de remplacer la gare d’Orsay, Le Corbusier a proposĂ© une barre de trente-cinq Ă©tages. Son argument Ă©tait : de lĂ , on jouira d’un paysage exceptionnel, de la Seine, du Louvre, etc. – absurdement aveugle au fait que sa barre le dĂ©truirait ipso facto. Une architecture rĂ©ussie n’est pas cette absurditĂ© solipsiste : c’est une architecture situĂ©e.
=> NO-LINK-PROVIDED source consultée le 14.09.2024

## RĂ©volution industrielle — WikipĂ©dia — Mozilla Firefox
> De mĂȘme, Lewis Mumford32 considĂšre l'invention de l'horloge comme l'une des premiĂšres activitĂ©s mĂ©caniques, occasionnant le perfectionnement de certaines techniques et favorisant la division du travail (voir en particulier le modĂšle d'organisation assez remarquable dit de l'« Établissage » en vigueur dans l'horlogerie du Jura depuis au moins le XVIIIe siĂšcle).
=> NO-LINK-PROVIDED source consultée le 14.09.2024

## FrĂ©dĂ©ric Lordon : Faut-il en finir avec les institutions ? – Le Comptoir
> Contre la sociĂ©tĂ© des morts-vivants qui se contentent d’appliquer les ordres de monstres froids, l’économiste rappelle que vivre revient Ă  diffĂ©rer : l’identitĂ© pure, le MĂȘme intransitif, c’est la fixation dĂ©finitive donc la mort. La vie, crĂ©atrice de multiplicitĂ©s, implique de s’aventurer, qui Ă©tymologiquement renvoie au fait d’ « advenir » ; Jacques Derrida parlait Ă  ce propos de diffĂ©rance  : « La valeur de l’existence humaine, c’est de pouvoir diffĂ©rer » Ă©crit l’auteur.
=> https://comptoir.org/2024/09/03/frederic-lordon-faut-il-en-finir-avec-les-institutions/ source consultée le 03.09.2024

## Polyactivité : « Trouver un modÚle hybride entre un mi-temps à la ferme et un mi-temps chez Airbus »
> Et si, plutĂŽt que d'ĂȘtre coincĂ©s toute l'annĂ©e derriĂšre leur ordinateur, les salariĂ©s pouvaient participer ponctuellement Ă  une activitĂ© professionnelle Ă  laquelle ils donnent plus de sens tout en participant, Ă  leur Ă©chelle, Ă  la transition Ă©cologique ? C'est l'ambition de l'association les Ateliers Icare, qui propose aux professionnels qui le souhaitent d'expĂ©rimenter le concept encore mĂ©connu de polyactivitĂ©. L'objectif, rĂ©concilier travail, quĂȘte de sens et Ă©cologie. Tout un programme, donc, que dĂ©taillent pour La RelĂšve et La Peste FrĂ©dĂ©ric Berthelot et Bruno Jougla, ingĂ©nieurs aĂ©ronautiques de formation et membres fondateurs de l'association des Ateliers Icare.
=> https://lareleveetlapeste.fr/polyactivite-trouver-un-modele-hybride-entre-un-mi-temps-a-la-ferme-et-un-mi-temps-chez-airbus/ source consultée le 31.08.2024

## La démocratie mérite-t-elle de survivre ? - Lieux Communs
> Tout France Royaume-Uni Espagne RĂ©publique tchĂšque Italie Pologne Allemagne Turquie Chine Belgique Prix €-€OK Les annonces peuvent influencer le tri, consultez ici comment nous organisons nos rĂ©sultats de recherche. Modes de livraison et services:Livraison gratuite ExpĂ©diĂ© depuis:Belgique Effacez tou DĂ©solĂ©, votre recherche "antenne externe 4G" n'a trouvĂ© aucun rĂ©sultat. Veuillez essayer Ă  nouveau. Recherches Similaires antenne 4g exterieure aux antenne gsm antenne routeur 4g magnetique antenne 4g extĂ©rieur san fil 4g antenne mimo extĂ©rieur antenne 4g pour telephone antenne 4g lte exterieur antenne 4g mimo extĂ©rieur antenne 4g amplificateur portĂ©e
=> https://collectiflieuxcommuns.fr/?1182-La-democratie-merite-t-elle-de-survivre source consultée le 27.08.2024

## Rémi de Villeneuve, « Par-delà nature et culture : le nouveau rÚgne des machines  | «Les Amis de Bartleby
> Ceci Ă©tant dit, et en dĂ©plaise ici aux tenants de la sociologie de Bourdieu, le champagne et le prestige universitaire n’expliquent pas tout. Heureusement d’ailleurs ! L’essentiel est ailleurs. L’essentiel est que Descola et Latour doivent la majeure partie de leur influence intellectuelle au fait qu’ils semblent n’avoir jamais hĂ©sitĂ© Ă  dĂ©fendre l’idĂ©e selon laquelle l’actualisation globalisĂ©e de l’hĂ©ritage pragmatiste nord-amĂ©ricain qui trouve dans la cybernĂ©tique et l’informatisation des sociĂ©tĂ©s son effectivitĂ© la plus immĂ©diate, porte en elle tout ce qu’il est encore possible d’attendre de l’esprit humain et de ses Ă©ventuels progrĂšs. Pour le dire autrement, je pense que c’est d’abord parce que ces deux auteurs dĂ©fendent des thĂšses « transhumanistes », parce qu’ils dĂ©fendent la puissance et l’efficacitĂ© technologiques des machines contrastant avec les Ă©ternelles faiblesses de l’ĂȘtre humain, qu’ils ont autant de succĂšs et d’influence
aujourd’hui.
=> https://lesamisdebartleby.wordpress.com/2024/03/16/remi-de-villeneuve-par-dela-nature-et-culture-le-nouveau-regne-des-machines/ source consultée le 18.08.2024

## Annie Le Brun, « Du trop de théorie  | «Les Amis de Bartleby
> Je sais, depuis, il y a la Queer Theory (26) qui, Ă  partir d’une remise en cause du communautarisme gay des annĂ©es quatre-vingt, est apparue, au dĂ©but de la dĂ©cennie suivante, telle la nouvelle vague fĂ©ministe, se prĂ©sentant comme une critique dĂ©constructive de tous les essentialismes – des dĂ©terminations identitaires normalisantes aux effets rĂ©ducteurs d’une sexualisation binaire
, Ă  travers les travaux universitaires d’Ève Kosofsky Sedgwick, Judith Butler ou Monique Wittig. Mais, si louables que soient les efforts d’une Judith Butler, par exemple, pour sortir du piĂšge identitaire et dĂ©ranger l’ordre des genres, qui ne serait qu’une construction sociale et psychologique, on est consternĂ© de la voir trouver de quoi illustrer son propos dans le travail d’une Cindy Sherman, chez qui la plus dĂ©risoire inversion des genres renvoie pitoyablement Ă  elle-mĂȘme depuis plus de vingt ans, et de surcroĂźt, en dĂ©marquant sans vergogne Hans Bellmer, Max Ernst, Claude Cahun
 Tout se
passant, qui plus est, Ă  l’instigation d’institutions musĂ©ales ou universitaires, c’est-Ă -dire d’autant d’instances de pouvoir qui, pour promouvoir cette subversion qu’elles tiennent bien en laisse, ne font aucune difficultĂ© Ă  engloutir des sommes considĂ©rables. Est-ce lĂ  « queeriser l’hĂ©tĂ©ronormativitĂ© dominante », comme on prĂ©tend en avoir la volonté ?
=> https://lesamisdebartleby.wordpress.com/2024/04/03/annie-le-brun-du-trop-de-theorie/ source consultée le 18.08.2024

## Je suis un lieu [EPUB] — Visionneuse de livre numĂ©rique
> «Le moi doit ĂȘtre non pas un point mais un cercle; non pas une chose mais un lieu.» Nishida Kitarƍ, 1926.
=> NO-LINK-PROVIDED source consultée le 18.08.2024

## Claire Auzias ou l’anarchie vagabonde - [A Contretemps, Bulletin bibliographique]
> Pour sĂ»r, il y avait chez Claire un cĂŽtĂ© pasionaria des bas-fonds qui lui confĂ©rait une aptitude particuliĂšre Ă  s’intĂ©resser en vrai, c’est-Ă -dire de prĂšs, aux exclus de toutes origines et aux marginalitĂ©s nomades. En atteste la passion qu’elle dĂ©veloppa pour les Tsiganes, le temps qu’elle prit Ă  les Ă©couter, Ă  les frĂ©quenter, Ă  capter des Ă©chos de leurs aventures de voyageurs, Ă  honorer leur mĂ©moire de persĂ©cutĂ©s de tous les rĂ©gimes et systĂšmes. Les livres qu’elle leur consacra sont lĂ  pour le prouver : La Compagnie des Roms (1994), Les Tsiganes : le destin sauvage des Roms de l’Est (1995), Les poĂštes de grand chemin (1998), Samudaripen : le gĂ©nocide des Tsiganes (2000), Les Funambules de l’Histoire (2002), ChƓur de femmes tsiganes (2003), Roms, Tsiganes, voyageurs : l’éternitĂ© et aprĂšs ? (2010).
=> http://acontretemps.org/spip.php?article1067 source consultée le 18.08.2024

## Roland Jaccard : Ce mur entre les corps – Le Comptoir
> Un sentiment trĂšs fort bride nos semblables, celui de culpabilitĂ© : si les animaux ont le choix entre tuer ou ĂȘtre tuĂ©, l’Homme doit opter entre exclure ou ĂȘtre exclu. Cette peur d’ĂȘtre rejetĂ© et puni est Ă  l’origine de nos soumissions individuelles et collectives. En effet, plus nos efforts pour ĂȘtre honnĂȘtes sont intenses, plus nous sommes tourmentĂ©s : cette tendance est renforcĂ©e par notre Surmoi, instance psychique dĂ©veloppĂ©e par notre Ă©ducation qui s’origine dans la voix de quelques personnes dĂ©tentrices de l’autoritĂ© et non pas dans un Dieu tout-puissant et transcendant.
=> https://comptoir.org/2023/12/04/roland-jaccard-ce-mur-entre-les-corps/ source consultée le 03.08.2024

## Lettre de Martin Luther King en prison : « Notre pays et le monde ont grandement besoin d’extrĂ©mistes crĂ©ateurs. » - Des Lettres
> Quitte à « rater encore », et « rater mieux », comme disait Samuel Beckett dans Cap au pire.
> « Au fond, ce que je prĂȘche – mais je sais que par lĂ  j’en demande beaucoup Ă  la moyenne des gens, peut-ĂȘtre beaucoup trop – c’est, dans la pratique, de faire des efforts comme s’ils ne savaient pas combien nos chances sont minimes. C’est-Ă -dire de mettre en pratique une schizophrĂ©nie morale. Dans notre rĂŽle d’actifs en matiĂšre de morale, nous avons Ă  nous faire plus bĂȘtes que nous ne sommes. »
=> https://deslettres.fr/martin-luther-king-prisonnier-2/ source consultée le 30.07.2024

## Roland Jaccard : Ce mur entre les corps – Le Comptoir
> Thomas Szasz, psychiatre important, lie la maladie mentale au fait de ne pas se conformer au rĂŽle social qui nous a Ă©tĂ© attribuĂ© : en refusant les structures normatives qui le broient, le fou s’invente une nĂ©o-rĂ©alitĂ© dĂ©lirante Ă  la maniĂšre du dĂ©tenu qui creuse la terre pour se retrouver dans une autre cellule. En accolant des Ă©tiquettes Ă  l’individu pathologique, l’institution le rĂ©ifie et le transforme en problĂšme Ă  rĂ©soudre sans questionner le processus normatif de civilisation.
> « l’homme de la modernitĂ© naĂźt Ă  l’hĂŽpital, est soignĂ© Ă  l’hĂŽpital quand il est malade, contrĂŽlĂ© Ă  l’hĂŽpital pour voir s’il est bien portant, renvoyĂ© Ă  l’hĂŽpital pour mourir dans les rĂšgles »
=> https://comptoir.org/2023/12/04/roland-jaccard-ce-mur-entre-les-corps/ source consultée le 30.07.2024

## Edouard Schaelchli, « Raison de plus (pour s’abstenir)  | «Les Amis de Bartleby
> Avouez que c’est saugrenu, tout de mĂȘme, que ceux qui triment s’en prennent violemment Ă  ceux qui essaient de les dĂ©fendre, parce qu’ils triment

=> https://lesamisdebartleby.wordpress.com/2024/06/27/edouard-schaelchli-raison-de-plus-pour-sabstenir/ source consultée le 30.07.2024

## Sylvaine Bulle, « La zad, le kibboutz  | «Les Amis de Bartleby
> C’est encore une vision du commun qui est Ă  l’Ɠuvre dans l’éducation. Une approche de la socialisation privilĂ©gie le groupe sur la famille. Elle implique que les adolescents et les enfants soient insĂ©rĂ©s au quotidien dans un cadre de vie, ce qui restreint la possession de biens individuels et la prĂ©sence dans la sphĂšre domestique (les foyers familiaux). Autrement dit, l’émancipation collective et l’égalitarisme doivent se traduire dans le mode de socialisation des jeunes classes d’ñge associĂ©es trĂšs tĂŽt Ă  la vie communale, qui se substitue ainsi Ă  l’éducation parentale. ConcrĂštement, les enfants et les adolescents sont sĂ©parĂ©s en journĂ©e de leur famille et sont guidĂ©s par un maĂźtre (le madrih), chargĂ© de leur transmettre les principes de la vie collective, solidaire et autogĂ©rĂ©e, et de les former Ă  diffĂ©rents types d’activitĂ©, sans hiĂ©rarchie entre les apprentissages intellectuels et manuels. Nous percevons aujourd’hui, au stade de l’individualisme contempo
rain, la radicalité de cette praxis, visible dans un systÚme éducatif destiné à faire disparaßtre les structures mentales liées à la famille nucléaire, au moins jusque dans les années 2000 (18).
> En d’autres termes, le cas de Notre-Dame-des-Landes illustre les difficultĂ©s de fixer une perspective du « commun » et les pourtours d’une communautĂ© basĂ©e sur le « Nous ». La situation actuelle en 2023 en atteste : l’abandon par l’État d’un projet d’aĂ©roport en 2018 n’a pas suffi Ă  maintenir toute la diversitĂ© des pratiques et des sensibilitĂ©s, ou des imaginaires autonomes, qui prĂ©existaient, montrant ainsi une « irrĂ©ductibilité » [Latour, 1984] du rĂ©el. La pĂ©riode de rĂ©gularisation Ă  travers une convention d’occupation avec les pouvoirs publics a rĂ©vĂ©lĂ© les divergences profondes entre les occupants restĂ©s sur place, « rĂ©alistes », et faisant du processus Ă©cologico-agricole une prioritĂ©, et ceux qui, attachĂ©s Ă  la puretĂ© autonome ou communaliste, ont prĂ©fĂ©rĂ© quitter la zone. Ce qui reste donc en suspens est l’inappropriable [Dardot et Laval, 2014] et sa permanence, c’est-Ă -dire la recherche d’un commun d’usage qui ne soit pas p
rĂ©emptĂ© par l’unique objectif de dĂ©fense des terres, et qui puisse Ă©chapper Ă  l’hĂ©gĂ©monie de certains collectifs. En d’autres termes, le cas Ă©tudiĂ© ici montre la difficultĂ© d’ancrer une communautĂ© politique autour de l’inappropriation.
=> https://lesamisdebartleby.wordpress.com/2024/07/29/sylvaine-bulle-la-zad-le-kibboutz/ source consultée le 30.07.2024

## 155 assignations à résidence en vue des JO : « une vague de répression attendue mais colossale »
>  Â«Â Les assignations Ă  rĂ©sidences administratives, c’est le rĂšgne de l’arbitraire. Le ministre de l’IntĂ©rieur, aprĂšs information du procureur, peut tout simplement contraindre une personne Ă  rester chez elle : vous recevez une lettre et tant que vous n’avez pas contestĂ©e la mesure devant le tribunal administratif, c’est Ă  dire devant l’État qui se juge lui-mĂȘme, vous devez rester chez vous, au risque de recevoir une sanction pĂ©nale lourde »
=> https://www.revolutionpermanente.fr/155-assignations-a-residence-en-vue-des-JO-une-vague-de-repression-attendue-mais-colossale source consultée le 21.07.2024

## Jean-Marc Royer, À propos du mode de connaissance scientifique moderne, 2023 – Et vous n’avez encore rien vu

> Mais l’Imaginaire occidental possĂ©dant cette particularitĂ© d’ĂȘtre structurĂ© par la rationalitĂ© calculatrice, comme on l’a dit, ce n’est pas sans consĂ©quences sur l’apprĂ©hension de la rĂ©alitĂ©, des Ă©changes, de la maniĂšre de vivre etc. En effet, ce type de rationalitĂ© a la propriĂ©tĂ© d’évacuer le sensible au profit du dĂ©nombrement, de la classification, de l’abstraction et, – n’irriguant plus les mots de sa dĂ©funte « fantaisie individuelle » – il engendre un appauvrissement, un dessĂ©chement de la langue et des rapports humains parfois mĂȘme jusqu’à leur mise en coupe rĂ©glĂ©e [50]. Ainsi en va-t-il dans les totalitarismes modernes (qu’ils soient dĂ©mocratiques ou pas), ce que Victor Klemperer avait en son temps bien analysĂ©
> « Le premier but, sinon le seul, du travail humain et de la pensĂ©e humaine est l’efficacité ; le calcul technique est Ă  tous Ă©gards supĂ©rieur au jugement humain ; on ne peut se fier au jugement humain car il est entachĂ© de laxisme, d’ambiguĂŻtĂ© et d’une complexitĂ© inutile ; la subjectivitĂ© est un obstacle Ă  la clartĂ© de la pensĂ©e ; ce qui ne peut se mesurer ou bien n’existe pas, ou n’a aucune valeur ; les experts sont les mieux placĂ©s pour diriger et gĂ©rer les affaires des citoyens ». 1993, Neil Postman
> À la fin de ce siĂšcle, c’est sur cette transgressivitĂ© gĂ©nĂ©rique que le mouvement eugĂ©niste s’est construit et lĂ©gitimé [32], ce qui l’a logiquement poussĂ© Ă  proposer une sĂ©lection des ĂȘtres humains sur le modĂšle de l’élevage animal. Il y a Ă©videmment plus qu’une coĂŻncidence dans le fait que les premiers bailleurs de fonds de l’eugĂ©nisme Ă©tats-uniens furent les Ă©leveurs de bĂ©tail – l’American Breeders Association en 1903 – et que des « expĂ©riences mĂ©dicales » aient Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es sur le corps des Africains dans les camps de la mort allemands de Namibie, en 1904, sous la direction d’Eugen Fischer [33] – inspirateur de Mein Kampf, professeur de Mengele et meilleur ami de Heidegger avant comme aprĂšs guerre – qui a trĂšs Ă©troitement collaborĂ© durant trois dĂ©cennies avec les eugĂ©nistes Ă©tatsuniens les plus connus de l’époque : Charles Davenport et Harry H. Laughlin.
> Au XIXe siĂšcle, l’institution du progrĂšs scientifique et technique infinis comme condition nĂ©cessaire au progrĂšs social – une vision fondamentalement ethnocentrĂ©e, unilatĂ©rale et linĂ©aire de l’Histoire – a instaurĂ© une vĂ©ritable dĂ©votion laĂŻque, s’appuyant sur une nouvelle trinitĂ© – Sciences / Grande Industrie / Etat-Nation, que nous avons appelĂ© la Triple alliance – avec pour viatiques l’instruction obligatoire et la rĂ©ussite sociale ; cela a aussi instaurĂ© un vĂ©ritable treuil ontologique permettant de lĂ©gitimer la civilisation (du capital) qui s’est installĂ©e Ă  la fin du XIXe siĂšcle.
=> https://sniadecki.wordpress.com/2024/06/18/royer-connaissance-scientifique/ source consultée le 18.06.2024

## La guerre n’est pas le plus court chemin vers la paix, par Dominique de Villepin (Le Monde diplomatique, juin 2024) — Mozilla Firefox
> Le temps n’est pas Ă  regarder en arriĂšre mais Ă  tirer les leçons et regarder en avant, vers le monde qui vient, prisonnier d’une mĂ©canique infernale, un engrenage de la guerre globale, fait de trois processus parallĂšles.
=> NO-LINK-PROVIDED source consultée le 12.06.2024

## Sur quelques accusations de fascisme envers le mouvement anti-industriel - Mon blog sur l'écologie politique
> Le relatif isolement des groupes anti-industriels, que des attaques comme celles-ci ont vocation Ă  accroĂźtre, tient aussi pour beaucoup au fait que la critique de la technique peine Ă  passer la barriĂšre de l’entendement dans de nombreux milieux radicaux qui font de la lutte contre les dominations leur Ă©tendard. Les usages prolifĂ©rants des outils technologiques capitalistes, les « ça dĂ©pend ce qu’on en fait » y sont monnaie courante et la rĂ©flexion sur ce sujet est trĂšs limitĂ©e. Comme si les dominations interpersonnelles, plus Ă©videntes et concrĂštes, accaparaient toute l’énergie des groupes, tandis que les dominations impersonnelles exercĂ©es par les macro-systĂšmes technologiques Ă©taient plus imperceptibles. Les deux types sont Ă©galement dĂ©lĂ©tĂšres et il est nĂ©cessaire de tenir les deux bouts. Je fais donc le doux rĂȘve qu’il soit possible de dĂ©battre plus sereinement de tout ça qu’à base de brochures Ă  l’emporte-piĂšce, en mettant en discussion les idĂ©es plutĂŽt quïżœ
ïżœïżœen scrutant les personnes.
=> https://blog.ecologie-politique.eu/post/Sur-quelques-accusations-de-fascisme-envers-le-mouvement-anti-industriel source consultée le 08.06.2024

## Aakriti Jain, Organismes ou machines ?, 2016 – Et vous n’avez encore rien vu

> La distinction entre finalitĂ© intrinsĂšque et finalitĂ© extrinsĂšque est censĂ©e englober la plupart (sinon la totalitĂ©) des diffĂ©rences majeures entre les organismes et les machines en faisant appel Ă  ce qui, Ă  premiĂšre vue, semble ĂȘtre leur similitude la plus Ă©vidente, Ă  savoir le fait qu’ils agissent en vue d’atteindre des objectifs particuliers. Cependant, l’élĂ©ment essentiel, c’est qu’ils le font de deux maniĂšres trĂšs diffĂ©rentes. Une machine a une finalitĂ© extrinsĂšque dans le sens oĂč elle travaille/fonctionne en vue d’une fin qui lui est extĂ©rieure, c’est-Ă -dire qu’elle ne sert pas ses propres intĂ©rĂȘts, mais ceux de son fabricant ou de son utilisateur. Un organisme, en revanche, est intrinsĂšquement intentionnel dans le sens oĂč ses activitĂ©s sont orientĂ©es vers le maintien de sa propre organisation, c’est-Ă -dire qu’il agit pour son propre compte. La finalitĂ© intrinsĂšque des organismes repose sur le fait qu’ils sont des systĂšmes auto-organisĂ©s, auto-p
roduits, auto-entretenus et auto-rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©s. À l’inverse, la finalitĂ© extrinsĂšque des machines repose sur le fait qu’elles sont organisĂ©es, assemblĂ©es, entretenues et rĂ©parĂ©es par des agents extĂ©rieurs. Un organisme maintient son intĂ©gritĂ© et son autonomie en tant que totalitĂ© en rĂ©gulant, rĂ©parant et rĂ©gĂ©nĂ©rant ses parties. Mais une machine dĂ©pend d’une intervention extĂ©rieure non seulement pour sa construction et son assemblage, mais aussi pour son entretien, sa rĂ©paration et son fonctionnement.
=> https://sniadecki.wordpress.com/2024/06/06/nicholson-entretien-fr/ source consultée le 08.06.2024

## W. Marshall Darley, L’essence des plantes, 1990 – Et vous n’avez encore rien vu

> Les animaux sont des hĂ©tĂ©rotrophes ou « autres mangeurs ». Ils ne peuvent pas fabriquer leur propre nourriture et doivent s’appuyer sur des sources prĂ©formĂ©es et concentrĂ©es de carbone, d’énergie et de minĂ©raux (c’est-Ă -dire des « aliments »), constituĂ©es de plantes ou d’organismes qui ont mangĂ© des plantes. Les animaux sont mobiles et beaucoup plus compacts que les plantes, avec un rapport surface/volume beaucoup plus faible. Étant compacts et mobiles, les animaux sont capables de rechercher des sources concentrĂ©es de nourriture et d’eau dans leur environnement. En « utilisant » la nourriture (c’est-Ă -dire en respirant), l’animal rejette le carbone, l’énergie et les minĂ©raux dans l’environnement sous une forme non concentrĂ©e : le dioxyde de carbone atmosphĂ©rique, l’énergie thermique et les Ă©lĂ©ments minĂ©raux ne sont plus incorporĂ©s dans les molĂ©cules organiques. Les animaux peuvent donc ĂȘtre caractĂ©risĂ©s comme des « diffuseurs ».
> Pour vivre et se dĂ©velopper, tous les organismes ont besoin d’une source de carbone et d’une source d’énergie en plus des Ă©lĂ©ments minĂ©raux et de l’eau. Les plantes sont autotrophes ou « auto-alimentĂ©es ». Elles synthĂ©tisent leur propre nourriture en utilisant le dioxyde de carbone de l’atmosphĂšre comme source de carbone et la lumiĂšre du soleil comme source d’énergie. Ces deux ressources, ainsi que les minĂ©raux et souvent l’eau, sont prĂ©sents dans l’environnement Ă  de trĂšs faibles concentrations. Afin de collecter ces ressources trĂšs diluĂ©es, les plantes gĂ©nĂšrent une grande surface sous forme de tiges, de feuilles, de racines et de poils de racines. Le rapport Ă©levĂ© entre la surface et le volume des plantes est l’un de leurs traits les plus caractĂ©ristiques. C’est par cette grande surface, littĂ©ralement dĂ©ployĂ©e dans l’environnement, que les plantes absorbent les ressources diffuses nĂ©cessaires Ă  leur croissance. Celles-ci sont converties en molĂ©cules or
ganiques par la photosynthĂšse et le mĂ©tabolisme qui s’ensuit et reprĂ©sentent dans cet Ă©tat des concentrations de carbone, d’énergie et de minĂ©raux. Les plantes peuvent donc ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme des « collecteurs et des concentrateurs ».
=> https://sniadecki.wordpress.com/2024/06/02/darley-plantes-fr/ source consultée le 05.06.2024

## Assembly Theory is an approximation to algorithmic complexity based on LZ compression that does not explain selection or evolution — Mozilla Firefox
> We prove the full equivalence between Assembly Theory (AT) and Shannon Entropy via a method based upon the principles of statistical compression renamed `assembly index that belongs to the LZ family of popular compression algorithms (ZIP, GZIP, JPEG). Such popular algorithms have been shown to empirically reproduce the results of AT, results that have also been reported before in successful applications to separating organic from non-organic molecules and in the context of the study of selection and evolution. We show that the assembly index value is equivalent to the size of a minimal context-free grammar. The statistical compressibility of such a method is bounded by Shannon Entropy and other equivalent traditional LZ compression schemes, such as LZ77, LZ78, or LZW. In addition, we demonstrate that AT, and the algorithms supporting its pathway complexity, assembly index, and assembly number, define compression schemes and methods that are subsumed into the theory of algorithmic (Kolmogorov-Solomonoff-Cha
itin) complexity.
> The main problem is that it is wrapped in a misleading package, while much of the actual substance of the work is hidden in the technical appendices. Let me emphasize again that assembly theory is not a new theory of Darwinian evolution, nor is it a new interpretation of the concept of “selection” used in Darwinian theory. The title raises expectations the paper simply cannot meet. The authors do not even bother to explain how assembly theory could be applied in the context of genes, organisms, or populations. Granted, assembly theory can be applied to detect the signature of Darwinian evolution, but that requires all sorts of auxiliary hypotheses. For instance, the presence of specific chemical signatures in an exoplanet’s atmosphere only indicate the presence of alien life if we can confidently exclude potential sources for the detected bias other than biological evolution.
=> NO-LINK-PROVIDED source consultée le 31.05.2024

## A New Theory for the Assembly of Life in the Universe | Quanta Magazine — Mozilla Firefox
> Assembly theory, its advocates say, escapes from that kind of overdetermined picture. Here, the initial conditions don’t matter much. Rather, the information needed to make specific objects like us wasn’t there at the outset but accumulates in the unfolding process of cosmic evolution — it frees us from having to place all that responsibility on an impossibly fine-tuned Big Bang. The information “is in the path,” Walker said, “not the initial conditions.”
=> NO-LINK-PROVIDED source consultée le 29.05.2024

## Un gĂ©nocide d’atmosphĂšre - Les mots sont importants (lmsi.net)
> « C’est stupĂ©fiant, Ă©crivait le 13 mars, sur le rĂ©seau X, le commissaire gĂ©nĂ©ral de l’UNRWA Philippe Lazzarini. Le nombre d’enfants tuĂ©s en un peu plus de quatre mois Ă  Gaza est plus Ă©levĂ© que le nombre d’enfants tuĂ©s en quatre ans de guerres dans le monde entier ». Et la grande majoritĂ© sont des civils, non des combattants des brigades d’Al-Qassam. Les consignes dans les diffĂ©rents journaux varient, mais le Hamas est presque toujours dĂ©signĂ© comme « organisation terroriste » – sauf par l’Agence France Presse. Cela prĂ©sente l’avantage d’exonĂ©rer par avance IsraĂ«l de tous ses crimes : face au Mal absolu que symbolise le Hamas, tout n’est-il pas permis ?
=> https://lmsi.net/Un-genocide-d-atmosphere source consultée le 23.05.2024

## Les rupestres et Gustave Courbet, par Renaud Garcia (Bibliothùque verte de Piùces et main-d’Ɠuvre) | Les Amis de Bartleby
> Si les « SoulĂšvements de la terre », c’est-Ă -dire leurs chefs, sont « la nature qui se dĂ©fend », toutce que rĂ©clame cette pseudo nature, queer & trans, c’est la poursuite consciente de notre« coĂ©volution », mais sous leur gouverne et suivant leurs volontĂ©s. Ni plus, ni moins que les cosmistes, les transhumanistes et autres cybernĂ©ticiens postulant Ă  la direction du « systĂšme Terre », de « l’holobionte Terre », alias « le Vivant », « GaĂŻa », la « noosphĂšre » – bref, du superorganisme totalitaire dont ils prĂ©tendent n’ĂȘtre Ă  la fois que d’humbles composants et les pilotes avisĂ©s.
=> https://lesamisdebartleby.wordpress.com/2024/05/23/les-rupestres-et-gustave-courbet-par-renaud-garcia-bibliotheque-verte-de-pieces-et-main-doeuvre/ source consultée le 23.05.2024

## Dominique Dubarle, Pouvoirs et responsabilitĂ©s de la science au seuil du XXIe siĂšcle, 1977 – Et vous n’avez encore rien vu

> Pareil ensemble de faits pose Ă  l’humanitĂ© usagĂšre de la science un problĂšme trĂšs simple dans sa formulation, mais peut-ĂȘtre d’autant plus considĂ©rable que sa formulation est plus simple : faut-il que nous nous rĂ©signions Ă  laisser la force des choses nous imposer, plus ou moins vite mais de façon inexorable, la limitation des taux de vie humaine possibles Ă  la surface de la terre, ou bien serons-nous capables d’user de notre raison et de notre libertĂ© d’hommes pour dĂ©finir au mieux une auto-rĂ©gulation voulue et concertĂ©e de la rĂ©alitĂ© dĂ©mographique Ă  l’échelle planĂ©taire ? À cette question nous n’avons pas encore de rĂ©ponse.
=> https://sniadecki.wordpress.com/2024/05/13/dubarle-science/ source consultée le 21.05.2024

## Contre le libéral-fascisme
> Le systĂšme-monde capitaliste Ă  bout de souffle nous entraĂźne vers l’accomplissement de sa prophĂ©tie tant cĂ©lĂ©brĂ©e : l’avĂšnement de la fin de l’Histoire. C’est en tout cas, Ă  ne pas en douter, Ă  la fin d’une histoire que nous assistons en grand spectacle : celle de la sociĂ©tĂ© avec ses sujets, leur autonomie proclamĂ©e qui crut pouvoir oublier les interdĂ©pendances : entre les humains, entre ceux-ci et d’autres ĂȘtres, entre tous les ĂȘtres et des milieux de vie oĂč ils trouvent Ă  exister. La pathologie de l’individu autonome, la rĂȘverie de son autodĂ©termination, ne pouvait aboutir qu’à la crĂ©ation de foules fascisantes d’atomisĂ©s.
=> https://lundi.am/Contre-le-liberal-fascisme source consultée le 14.05.2024

## Gaza : du déni à l'occultation. Retour sur un entretien du Monde avec Eva Illouz et Derek Penslar - CONTRETEMPS
> fable de l'abeille
=> https://www.contretemps.eu/israel-palestine-deni-naufrage-illouz-penslar/ source consultée le 09.05.2024

## L’horreur - Les mots sont importants (lmsi.net)
> fable de l'abeille
=> https://lmsi.net/L-horreur source consultée le 09.05.2024

## Gaza : la complicitĂ© Ă©cƓurante de la bourgeoisie française - Frustration Magazine
> fable de l'abeille
=> https://www.frustrationmagazine.fr/gaza-bourgeoisie/ source consultée le 09.05.2024

## /home/david/Downloads/document_6.pdf
> In the historical sketch that I am about to provide, broad cultural attitudes to human/ nonhuman borders are the “real contradiction” in various ways – human cultures recognise inconsistencies, limitations and contradictions in how the human is designated as distinct from the nonhuman. I will provide various examples of this process, but just to demonstrate the point it is worth quoting Paul Rozin, Jonathan Haidt, and Clark R. McCauley, who provide an example of how human cultures regulate this contradiction through the notion of disgust: disgust serves to ‘humanize’ our animal bodies. Humans must eat, excrete and have sex, just like other animals. Each culture prescribes the proper way to perform these actions – by, for example, placing most animals off limits as potential foods and most people off limits as potential sex partners. People who ignore these prescriptions are reviled as disgusting and animal-like. (Rozin, Haidt, and McCauley 584)
=> NO-LINK-PROVIDED source consultée le 04.05.2024

## https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_d'identité
> Le principe logique d'identitĂ© est le premier des quatre grands principes logiques de l'Antiquité : principe d'identitĂ©, principe de non-contradiction (« une proposition ne peut ĂȘtre Ă  la fois vraie et fausse »), principe du tiers exclu (« une proposition et sa nĂ©gation ne peuvent ĂȘtre toutes deux fausses »), ou, selon une autre triade, principe de non-contradiction et d'identitĂ©, principe du tiers exclu, principe de raison suffisante.
=> https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_d'identité source consultée le 04.05.2024

## Guerriers et samourais dans l'histoire du japon
> À l'Ă©poque ancienne, la cour contrĂŽlait le systĂšme militaire. Puis les bakufu successifs ont avec plus ou moins de succĂšs organisĂ© et administrĂ© le monde des guerriers mais, jusqu'au bakufu des Tokugawa, il n'y exista pas vraiment un statut de guerrier. En dehors des guerriers autorisĂ©s, gouverneurs de province capables de lever des hommes pour le maintien de l'ordre Ă  l'Ă©poque ancienne, guerriers vassaux directs des bakufu de Kamakura et de Muromachi, chargĂ©s du maintien de la paix dans leurs ressorts respectifs, il y avait toujours eu des irrĂ©guliers qui connurent quelquefois de grandes rĂ©ussites : l'exemple le plus Ă©clatant est celui de Toyotomi Hideyoshi. Ce n'est qu'Ă  l'Ă©poque d'Edo que le statut hĂ©rĂ©ditaire de guerrier a Ă©tĂ© clairement dĂ©fini. C'est aussi Ă  cette Ă©poque que furent Ă©crits les premiers livres traitant de ce qu'on a appelĂ© morale des guerriers – dont la premiĂšre esquisse se trouve dĂ©jĂ  dans des Ɠuvres du XIIe siĂšcle – de l'exaltation de leurs vertus 
: loyautĂ©, courage, sacrifice de sa vie et des intĂ©rĂȘts de sa famille.
=> https://web.archive.org/web/20210917185837/https://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/guerriers_et_samourais_dans_lhistoire_du_japon.asp source consultée le 04.05.2024
> Note bibliographique :
* La vie quotidienne à l'époque des samouraïs. 1185-1603, Louis Frédéric Hachette, Paris, 1968
* La mort volontaire au Japon, Maurice Pinguet Gallimard, Paris, 1984
* La noblesse de l'échec, héros tragiques de l'histoire du Japon, Ivan Morris Gallimard, Paris, 1984


## Is This Land Your Land?. by Jeremy England | by StanfordReviewStaff | Stanford Review | Medium
> It is a great irony that the people most often suspected of secretly conspiring to rule the world have done the most to put explicit constraints on how big a piece of the world they take (in contrast with, say, Russia). It is an even greater irony that the people now annually accused of the same crime that every territorial nation commits merely by existing was the only nation to make an anguished, and nearly unsuccessful two-thousand-year attempt to survive without a territory. I wish the refugees of the Naqba well in finding homes outside the Land of Israel. No doubt some vast country that champions their cause will be happy to help them out with that.
=> https://medium.com/stanfordreview/is-this-land-your-land-faa2b873e525 source consultée le 04.05.2024
> Note: ce chercheur est tellement détacher de son objet de recherche qu'il n'en tire aucun enseignement spirituel

## The Success Process: The Means Which Guarantee Success by Brown Landone
> It dares you to be free, to do what you most want to do, to lead others, to render service, to demand justice!
=> https://self-improvement-ebooks.com/books/tsp.php source consultée le 03.05.2024
> Note: cet aureur est citée dans l'article wikipedia Le Zen dans l'art chevaleresque du tir à l'arc

## /home/david/Downloads/document_6.pdf
> Simon C. Estok defines ecocriticism by stating that it is more than simply the study of Nature or natural things in literature; rather, it is any theory that is committed to effecting change by analyzing the function – thematic, artistic, social, historical, ideological, theoretical, or otherwise – of the natural environment, or aspects of it, represented in documents (literary or other) that contribute to material practices in material worlds. (Estok 16-17)
=> NO-LINK-PROVIDED source consultée le 03.05.2024

## Enforcing Ecological Borders between the Human and the Nonhuman: Adapting Pygmalion’s Benevolent Galatea into Frankenstein’s and Contemporary Monsters
> Les humains sont des adaptations évolutives d'autres organismes biologiques. Cependant, les mutations socioculturelles associées à la révolution agricole néolithique, à la montée du monothéisme et à la révolution scientifique ont contribué à une séparation ontologique radicale entre l'humain et le non-humain. Cette fausse opposition binaire facilite le comportement destructeur de l'humanité envers les composantes non humaines de notre biosphÚre, menaçant l'existence de notre espÚce. Cet article explore le développement historique de textes artistiques qui témoignent de l'anxiété liée à la transgression des frontiÚres entre l'humain et le non-humain. Ces textes utilisent des topoï narratifs et thématiques récurrents qui sont adaptés pour refléter les attitudes historiques envers les frontiÚres entre l'humain et le non-humain. La culture paléolithique a produit un art qui démontrait l'absence de frontiÚres entre l'humain et le non-humain, mais ensuite la révolution agricole,
les cultures écophobes ont produit des récits de fiction mettant en garde contre les conséquences monstrueuses de la transgression des frontiÚres entre humain et non-humain. L'article retrace ces frontiÚres écophobes depuis le récit polythéiste de Pygmalion jusqu'aux films contemporains sur les frontiÚres entre humains et non-humains tels que Terminator et Toy Story, en passant par le récit monothéiste/scientifique de Frankenstein,.
=> https://journals.openedition.org/interfaces/4943 source consultée le 03.05.2024

## Le Zen dans l'art chevaleresque du tir Ă  l'arc — WikipĂ©dia
> De maniĂšre paradoxale, une autre critique de Herrigel vient de D.T. Suzuki. Pourtant l'auteur d'une prĂ©face Ă©logieuse au livre d'Herrigel, il dira, quelques annĂ©es aprĂšs, que « Herrigel essaie d'atteindre le zen, mais il n'a pas compris le zen en lui-mĂȘme. Avez-vous dĂ©jĂ  vu un livre Ă©crit par un Occidental qui l'ait compris ? »56. Paradoxe intĂ©ressant. La critique qu'il comporte semble suggĂ©rer que le vieux maĂźtre qu'Ă©tait Suzuki aurait pu vouloir effacer ainsi la bonne impression laissĂ©e par son Ă©logieuse prĂ©face au petit livre de Herrigel. Et il est possible en effet que les commentaires dont ce dernier assaisonne le rĂ©cit de ses expĂ©riences lui soient apparus quelque peu boursouflĂ©s et ne convenant guĂšre Ă  la sobriĂ©tĂ© du zen. Mais qu'on ne s'y trompe pas en sacrifiant trop rapidement au principe de non-contradiction, magnifiĂ© par Aristote en son temps et demeurĂ© un des fondements indiscutĂ©s de la pensĂ©e moderne. Ce principe n'a pas forcĂ©ment pris racine en ExtrĂȘme-Orien
t en général et dans l'esprit zen en particulier57. Les éloges du vieux maßtre peuvent fort bien subsister.
=> https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Zen_dans_l%27art_chevaleresque_du_tir_à_l%27arc#cite_note-53 source consultée le 03.05.2024

## Berlin : l'Etat mobilise 2500 policiers pour interdire et réprimer un CongrÚs pour la Palestine
=> https://www.revolutionpermanente.fr/Berlin-l-Etat-mobilise-2500-policiers-pour-interdire-et-reprimer-un-Congres-pour-la-Palestine source consultée le 15.04.2024

## Radio: Anatole Lucet, CommunautĂ© et rĂ©volution chez Gustav Landauer, 2024 – Et vous n’avez encore rien vu

> TrĂšs critique vis-Ă -vis des marxistes et du Parti social-dĂ©mocrate allemand, alors le plus puissant parti ouvrier d’Europe, Landauer pense que l’avĂšnement de la sociĂ©tĂ© socialiste ne viendra pas de l’effondrement du systĂšme capitaliste « sous l’effet de ses propres contradictions ». L’idĂ©al social doit au contraire ĂȘtre rĂ©alisĂ© ici et maintenant dans des coopĂ©ratives et des communautĂ©s, par des individus qui s’efforcent de s’extraire des habitudes induites par la colonisation de la vie quotidienne par la marchandise et l’argent. Pour lui, la rĂ©volution n’est pas dans la prise du pouvoir de l’État, mais bien dans cette prĂ©paration / Ă©laboration d’une sociĂ©tĂ© libre.
=> https://sniadecki.wordpress.com/2024/02/20/rmu-lucet-landauer/ source consultée le 21.02.2024

## Assembly Theory is Cool ... - Untethered in the Platonic Realm
> Let me summarize once again. Physical time cannot be equivalent to an abstract parameter in a computational model. I don't need to be a physicist to recognize that. Furthermore, assembly universes cannot incorporate the emergence of new levels of organization, even if that is what the model is supposed to measure. The basic rules of an assembly universe must remain fixed by definition. Therefore, the model fails to reproduce some really fundamental aspects of evolutionary innovation and evolving possibility spaces. It is restricted to capturing novelties that arise through the rule-based rearrangement of objects. This won't be enough to capture the true open-ended nature of biological evolution, I'm afraid.
Commentaire: j'avoue ne pas encore comprendre trĂšs bien les enjeux thĂ©oriques de la biologies. En revanche la biologie comme science pose question car c'est la question de savoir si finalement la vie peut ĂȘtre une science. Autrement dit la biologie molĂ©culaire fait nous convaincre que la vie peut ĂȘtre une science, qu'un organisme vivant peut ĂȘtre vu comme une machine tel que l'a bien dĂ©montrĂ© Bertran Louard dans son livre, les etres vivant ne sont pas des machines. La question que je me pose est donc de savoir les possibilitĂ©s de liens entre les biologistes tel que Johannes Jaeger, Mael Montevil et la thĂ©orie de Bertrand Louard et du biologiste AndrĂ© Pichot.
=> http://www.johannesjaeger.eu/blog/assembly-theory-is-cool source consultée le 11.01.2024
=> https://sniadecki.wordpress.com/2018/02/08/louart-netmc13/ liste d'articles sur la thématique du site de Bertrand Louard

## SĂ©minaire sur le vivant du Centre CavaillĂšs (2023-2024) – RĂ©publique des Savoirs
=> https://republique-des-savoirs.fr/events/event/seminaire-centre-cavailles-sur-le-vivant-du-2023-2024/ source consultée le 11.01.2024

## Éric Fabri : « Il faut se dĂ©barrasser de l’idĂ©ologie propriĂ©taire » – Le Comptoir
> Enfin, on pourrait inverser la structure juridique du droit de propriĂ©tĂ©, qui ne poserait plus le droit de faire tout ce qu’on veut sauf ce qui est interdit, mais qui poserait immĂ©diatement un propriĂ©taire face Ă  un principe de responsabilité : je n’ai le droit de faire que ce qui ne nuit pas Ă  la sociĂ©tĂ©.
> Les libertariens, Ă  la suite de Robert Nozick, radicalisent et tordent la pensĂ©e de Locke. Chez eux, la propriĂ©tĂ© devient absolue. Pour Nozick, une fois que tout a Ă©tĂ© appropriĂ©, il faut laisser faire la libertĂ© qu’a chaque individu de donner, transmettre et mettre sur le marchĂ©, sans aucune limite. L’État n’a pour seule mission que de garantir la sĂ©curitĂ© et la lĂ©gitimitĂ© des transactions : empĂȘcher, par exemple, la vente d’un bien volĂ©. Locke n’avait pas Ă©tĂ© jusque-lĂ . Il posait des limites dĂšs l’état de nature. Mais pour les libertariens de droite, comme l’appropriation a eu lieu avant l’institution de l’État, il s’agit d’un droit absolu, comparable Ă  celui que j’ai sur ma propre personne, rapport qui est projetĂ© sur la chose.
=> https://comptoir.org/2024/11/28/eric-fabri-il-faut-se-debarrasser-de-lideologie-proprietaire/ source consultée le 30.11.2024

## Pourquoi l’écologie perd toujours - POUR.press
=> https://pour.press/pourquoi-lecologie-perd-toujours/ source consultée le 30.11.2024

## Facebook — Mozilla Firefox
> "(...) J’ai compris que ma Grand-MĂšre aussi croyait aux rĂȘves. C’est la seule interprĂ©tation que je donne Ă  cet instant oĂč elle Ă©tait assise, une nuit, Ă  la porte de la pauvre maison oĂč elle vivait seule ; elle regardait, au-dessus d’elle, les Ă©toiles grandes et petites et elle a dit : Le monde est si beau, j’ai tant de peine Ă  l’idĂ©e de mourir. Elle n’a pas dit qu’elle avait peur de mourir mais qu’elle en avait de la peine. Comme si cette vie dure de travail qui avait Ă©tĂ© la sienne, en ce moment de presque fin, recevait la grĂące d’une suprĂȘme salutation, la consolation de la beautĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e. Elle Ă©tait assise Ă  la porte d’une maison comme il n’en existe nulle part ailleurs car dans cette maison avaient vĂ©cu des gens capables de dormir avec des cochons comme s’il s’agissait de leurs propres enfants. Des gens qui Ă©taient tristes Ă  l’idĂ©e de mourir parce que le monde Ă©tait beau. Des gens comme mon Grand-PĂšre JerĂłnimo qui, sentant venir sa fin, est allĂ©
saluĂ© chaque arbre de sa ferme. Un Ă  un, il les a entourĂ©s de ses bras en pleurant Ă  l’idĂ©e de ne plus les revoir." JosĂ© Saramago, extrait du discours de rĂ©ception du prix Nobel de littĂ©rature en 1998.
=> NO-LINK-PROVIDED source consultée le 15.09.2024

## La culture japonaise fait de la nature la source de l'ordre social – LibĂ©ration
> En japonais, milieu se dit fûdo. Mais ce terme recouvre bien plus que l'environnement naturel. Fûdo connote également la dimension culturelle. Le Japonais Watsuji TetsurÎ est sans doute le premier à avoir pensé le milieu dans cette double dimension. Dans un ouvrage paru dans les années 30, et manifestement marqué par sa lecture d'Etre et le Temps de Heidegger, il en vient à parler de fûdosei, que j'ai proposé de traduire par le néologisme «médiance». En un mot, celle-ci est au milieu ce que l'idiosyncrasie est à l'individu: la maniÚre particuliÚre dont une société vit son rapport à l'espace et à la nature, à un moment donné de son histoire. Schématiquement, on peut dire de la médiance nippone qu'elle donne une importance relative plus grande à la singularité d'un lieu réel que la médiance européenne, plus portée sur les composantes universelles de la Nature et de l'Espace. D'un cÎté, on aura tendance à souligner l'unicité d'un lieu, de l'autre à repérer ce qui, au cont
raire, est commun, donc transposable d'un milieu Ă  l'autre.
=> https://www.liberation.fr/week-end/2001/08/25/la-culture-japonaise-fait-de-la-nature-la-source-de-l-ordre-social_375212/ source consultée le 03.03.2024

## La culture japonaise fait de la nature la source de l'ordre social – LibĂ©ration
> En japonais, milieu se dit fûdo. Mais ce terme recouvre bien plus que l'environnement naturel. Fûdo connote également la dimension culturelle. Le Japonais Watsuji TetsurÎ est sans doute le premier à avoir pensé le milieu dans cette double dimension. Dans un ouvrage paru dans les années 30, et manifestement marqué par sa lecture d'Etre et le Temps de Heidegger, il en vient à parler de fûdosei, que j'ai proposé de traduire par le néologisme «médiance». En un mot, celle-ci est au milieu ce que l'idiosyncrasie est à l'individu: la maniÚre particuliÚre dont une société vit son rapport à l'espace et à la nature, à un moment donné de son histoire. Schématiquement, on peut dire de la médiance nippone qu'elle donne une importance relative plus grande à la singularité d'un lieu réel que la médiance européenne, plus portée sur les composantes universelles de la Nature et de l'Espace. D'un cÎté, on aura tendance à souligner l'unicité d'un lieu, de l'autre à repérer ce qui, au cont
raire, est commun, donc transposable d'un milieu Ă  l'autre.
=> https://www.liberation.fr/week-end/2001/08/25/la-culture-japonaise-fait-de-la-nature-la-source-de-l-ordre-social_375212/ source consultée le 28.02.2024

## A propos de Défaire voir et la ruée miniÚre au XX1eme siÚcle
Commentaire: Ces deux livres exposent deux extrĂ©mitĂ©es chacunes de notre prĂ©sent, l'une sur l'inconciliable rĂ©alitĂ© de l'extractivisse, de sa rĂ©alitĂ© tragique et innĂ©rratable, indĂ©rĂ©alisable. Et d'autres part l'exposition de l'idĂ©ologie libĂ©rales et Ă  travers elle l'inenvisageable arrĂȘt de la domination capitaliste, indĂ©sirĂ© par les rĂ©alisants c'est Ă  dire par tous en effet car tout s'organise pour que tous est un bout de dominance et s'y rĂ©ifĂšre comme constituant de son ĂȘtre. La mise en rapport de ces deux livres semblent pouvoir ouvrir un espace fĂ©cond de figuration du rĂ©el qui permette de nous donner Ă  agir et de laisser l'impuissance Ă  ceux qui s'arrange de leur avenir dans un hypothĂ©tique espoir d'une futur quincaillerie qu'elle quel soit et de ceut qui ne s'encombre mĂȘme plus d'humanitĂ©, dont l'idĂ©e mĂȘme d'espoir n'est plus concevable et envisage leur avenir seulement dans l'aveugle rĂ©ification d'eux mĂȘme et de leur monde.

## Le mouvement Standing Together en Israel Palestine - multitudes
> “On nous dit qu’il faut prendre parti”, explique Abed. “Mais ce choix nie inĂ©vitablement l’humanitĂ© de l’autre partie. Je refuse qu’on me vole mon humanitĂ©. Je refuse d’ĂȘtre privĂ©e de mon caractĂšre israĂ©lien”, a-t-elle dĂ©clarĂ©, sous les applaudissements du public. AprĂšs la rĂ©union, Abed a Ă©tĂ© abordĂ©e par un vieil homme juif portant une kippa, qui avait les larmes aux yeux. Il l’a embrassĂ©e et lui a dit : “Merci, c’est la premiĂšre fois que je respire depuis le 7 octobre. Vous m’avez permis de ressentir la douleur de l’autre cĂŽtĂ© et de me sentir Ă  nouveau un ĂȘtre humain.”
=> https://www.multitudes.net/le-mouvement-standing-together-en-israel-palestine/ source consultée le 14.01.2024