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Taiwán y Burkina Faso: Tumultuosa historia de cooperación y distanciamiento [1]
['Filip Noubel']
Date: 2023-06-22
Aunque la historia de China en África destaca en las noticias y el mundo académico, también ha logrado borrar algo que se conoce poco actualmente: que Taiwán estuvo muy activo y presente en África en las décadas de 1950 y 1960, y brindó ayuda para el desarrollo y formación a varios países africanos, entre los que se incluye Burkina Faso, en África Occidental.
Burkina Faso consiguió su completa independencia de Francia en 1960, y en 1961, estableció relaciones diplomáticas con la República de China, cuyo Gobierno había huido de China continental en 1949 para establecerse en la isla de Taiwán. Sin embargo, tras un golpe militar en 1966 que puso en el poder al mayor general Sangoulé Lamizana en 1973, Burkina Faso estableció relaciones diplomáticas con la República Popular China al tiempo que Pekín ofrecía una significativa ayuda de casi 50 millones de dólares estadounidenses que duró hasta la década de 1980.
Sin embargo, otro golpe militar llevó a Blaise Compaoré al poder en 1987. A raíz de eso, en 1994, Burkina Faso anunció que volvía a establecer relaciones diplomáticas con Taiwán. En 2008, ambas capitales, Uagadugú y Taipéi, incluso se hermanaron. No obstante, en 2018, tras 24 años, Uagadugú decidió volver a sus relaciones con la República Popular China una vez más y, actualmente, solo mantiene relaciones diplomáticas con Pekín.
Para comprender las relaciones tan complejas que unen Taiwán y Burkina Faso, Global Voices entrevistó a través de Zoom en francés al doctor y catedrático Dramane Germain Thiombiano, que enseña en la Universidad Nacional de Ciencia y Tecnología de Yunlin en el sudoeste de la isla de Taiwán. Su trabajo académico y docente se centra en economía política, instituciones internacionales y estrategias de negociación. Thiombiano es de Burkina Faso, donde trabajó como educador social antes de mudarse a Taiwán hace 12 años con una beca de estudio y donde se quedó para enseñar.
La entrevista ha sido editada por razones de estilo y brevedad.
Filip Noubel (FN): La República de China cumplió una función de ayuda para el desarrollo y formación en Burkina Faso. ¿Aún se recuerda esta cooperación en Burkina Faso?
Dramane Germain Thiombiano (DGT): La relation du Burkina Faso avec Taïwan est vraiment tumultueuse, suite à la reconnaissance de Taipei en 1961 par Ouagadougou. A l'époque de nombreux gouvernements africains étaient anti-communistes. Après la reconnaissance de la République populaire de Chine par Washington en 1971, beaucoup de pays on changé leur politique, toutefois le Burkina Faso est un des rares pays africains à avoir toujours soutenu la candidature de Taïwan aux Nations Unies après cette date.
En 1973 le Burkina Faso a reconnu Pékin qui promettait une aide substantielle en construction et financement de grandes infrastructures. En 1994, Ouagadougou a de nouveau reconnu Taïwan car la Chine montrait peu d'intérêt pour le Burkina Faso, même si après le massacre de Tiananmen en 1989, Blaise Compaoré était le premier chef d'état africain à visiter la Chine dans un climat de boycott diplomatique. De plus une visite en 1994 du ministre des Affaires étrangères chinois en Afrique n'a pas inclus le Burkina Faso, et ceci a dépassé les limites pour Compaoré, car la Chine a manifestement privilégié d'autres pays comme le Mali.
De 1994 à 2018 les relations entre Taïwan et le Burkina Faso étaient très chaleureuses, et ont beaucoup apporté sur le plan de l'éducation, la formation médicale, et le transfert de savoir-faire technologique grâce surtout à ICDF, le bureau d'aide et de coopération taïwanais.
Dans les années 60, le Burkina Faso était un pays tout neuf et Taïwan avait envoyé ses techniciens dans la vallée du Kou dans le sud-est du pays pour aider à la riziculture. J'ai personnellement rencontré un Taïwanais, Monsieur Li qui a travaillé à l'époque dans ce projet, et a été décoré en 2008 par le Président Blaise Compaoré. Taïwan maintient une association des techniciens qui ont travaillé au Burkina Faso et se retrouvent régulièrement pour discuter de la Haute-Volta car c'était le nom du pays à l'époque. La plupart d'entre eux ont entre 70 et 80 ans aujourd'hui et gardent de très bon souvenirs.
Au Burkina-Faso, c'est plus difficile de garder cette mémoire car les gens disent tout simplement ‘chinois’. Seuls les gens qui ont côtoyé directement les Taïwanais parlent de Taïwan, les autres ne font pas la différence avec les Chinois de Chine. De plus dans les années 60 et 70, Taïwan n'utilisait que le nom de République de Chine, ce qui ajoute à la confusion des plus jeunes qui n'ont pas connu cette époque.
Ensuite la coopération de Chine qui a suivi a souvent emboîté le pas à des projets taïwanais, parfois dans les mêmes lieux, donc la plupart de Burkinabè ne font pas la distinction. Par contre ceux qui ont étudié à Taïwan – parmi eux il y a beaucoup de médecins – savent très bien ce que les Taïwanais ont réalisé pour notre pays. Les gens savent aussi que Taïwan a apporté son aide au barrage de Bagré au nord-est du pays, et font souvent référence à l'île en l'appelant «La petite Chine» pour faire la différence avec Pékin qu'ils nomment la «grande Chine».
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[1] Url:
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