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Victoires des sprinteuses namibiennes aux Championnats du monde juniors et tests discriminatoires [1]
['Richard Wanjohi']
Date: 2021-10-16 00:00:00
[Sauf mention contraire, tous les liens renvoient vers des pages en anglais, ndt.]
Les Championnats du monde juniors d'athlétisme se sont déroulés à Nairobi du 17 au 22 août, au complexe sportif de Kasarani. Dans la foulée des Jeux olympiques d'été retardés à Tokyo, la rencontre mondiale d'athlétisme était une vitrine de jeunes talents cherchant à progresser dans leur tranche d'âge pour égaler sinon dépasser leurs pairs plus âgés.
Alors qu'ils ont été cette année largement dominé par le Kenya, deux sprinteuses namibiennes, Christine Mboma et Beatrice Masilingi, lui ont volé la vedette. Le duo a amélioré ses performances olympiques avec un doublé offrant à la Namibie une médaille d'or et une d'argent lors du 200 m femmes. Mboma l'a remporté en 21,84 secondes, nouveau record du championnat, tandis que Masilingi arrivait deuxième avec un record personnel de 22,18 secondes.
Ces championnats se sont déroulés dans un contexte de controverse après que World Athletics (anciennement l'IAAF), qui régit l'athlétisme international, ait appliqué les règles d'éligibilité DSD (Différence de développement sexuel) publiées en 2018 ciblant les athlètes de sexe féminin ayant des niveaux élevés de testostérone. Cette organisation a demandé au Tribunal arbitral du sport (TAS) de faire respecter les nouvelles règles et a publié un ensemble de notes d'information pour soutenir sa motion. Le tribunal a rendu la décision suivante :
The Panel found that the DSD Regulations are discriminatory but that, on the basis of the evidence submitted by the parties, such discrimination is a necessary, reasonable and proportionate means of achieving the legitimate objective of ensuring fair competition in female athletics in certain events and protecting the “protected class” of female athletes in those events.
Les notes d'information justifient l'exclusion des femmes athlètes à la testostérone élevée de certaines épreuves, notamment les courses sur un seul tour de 400 m, 800 m et 1500 m. Elles expliquent aussi que « la fréquence des individus DSD dans la population des athlètes d'élite est environ 140 fois plus élevée que celle que vous trouverez dans la population féminine en général, et leur présence sur le podium est encore plus fréquente que cela ».
Bien que cette règle n'ait été mise en œuvre que récemment, des inquiétudes ont été soulevées en 2016 aux Jeux olympiques de Rio après que la Sud-Africaine Caster Semenya ait remporté l'or au 800 m et été diagnostiquée comme souffrant d'hyperandrogénie, une pathologie caractérisée chez les femmes par des niveaux élevés d'androgènes.
En avril 2021, World Athletics a introduit un nouveau règlement régissant la catégorie féminine [fr], ce qui a conduit à la disqualification de quatre athlètes, toutes africaines, des courses de 800 m et 1500 m : la Sud-africaine Caster Semenya, la Kényane Margaret Wambui, la Nigériane Aminatou Seyni et la Burundaise Francine Niyonsaba. Toutes quatre sont des coureuses de demi-fond. Aux Jeux olympiques de Tokyo, Niyonsaba a choisi de passer aux disciplines du 5 000 et du 10 000 m avant d’être disqualifiée pour une faute technique, car elle était sortie de son couloir.
En juillet 2021, Christine Mboma a remporté une médaille d'argent aux Jeux olympiques de Tokyo 2020 lors du 200 m femmes, Masilingi se classant sixième. Ce n'était que la deuxième fois qu'un athlète namibien remportait une médaille aux Jeux olympiques (la première étant l'argent de Frankie Fredrick [fr] aux Jeux olympiques d'été de 1996). Après cette victoire éclatante des coureuses namibiennes, elles étaient favorites pour remporter l'épreuve des moins de 21 ans à Nairobi.
En vertu des règles controversées de World Athletics, les deux sprinteuses sont classées comme ayant des différences de développement sexuel (DSD) de part leurs niveaux naturellement élevés de testostérone. Cette physiologie rare est censée leur donner un avantage concurrentiel injuste dans les épreuves sur piste, depuis le 400 m piste jusqu'au 1500 m.
Scott Cacciola et Jere Longman ont discuté des nouvelles règles dans un article du New York Times :
Mboma’s silver medal raised a question: Does the supposed significant physiological advantage gained by intersex athletes begin after 399 meters? Or is the science relied on by World Athletics to institute its restrictions flawed and in need of re-evaluation or expansion to include other running events?
‘It shows this is not an evidence-based regulation,’ said Roger Pielke Jr., a professor of environmental studies at the University of Colorado who has long questioned the scientific basis of the restrictions. ‘It’s about World Athletics’s perception as to who is properly a woman and who is not.’
[END]
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[1] Url: 
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