Xubuntu 9.10 tourne sur le vieil ordinateur récupéré chez mon père
depuis sa sortie, remplaçant le 8.10 tout d’abord installée. Comme je
l’ai expliqué, cette Xubuntu 8.10 était la première distribution
Linux que j’ai maniée. Après quelque temps sous Ubuntu sur mes
autres postes, l’idée de changer de distribution tous les 6 mois
m’apparut comme un vrai handicap ; d’où ma découverte d’Archlinux,
non réinstallée sur mon poste principal depuis janvier 2010 et
parfaitement à jour.
Reste qu’utiliser Archlinux suppose de procéder à de fréquentes mises
à jour, ce qui ne peut convenir dans le cas d’une machine reliée à
internet de manière épisodique. Ce bon vieux Pentium 733 était donc
resté sous Xubuntu jusqu’à décembre dernier. Mais je savais qu’il
faudrait installer autre chose d’ici avril, date de fin de support
des màj, si possible quelque chose d’encore plus léger et réactif,
même si la barrette de 512 Mo récupérée entre temps avait bien
amélioré les performances.
Ayant choisi pour sa légèreté en utilisation mémoire archbang en
octobre pour me construire une machine virtuelle à utiliser dans les
différentes salles où je fais cours toute la semaine (sur des PC avec
1 Go de mémoire tournant avec XP ; ce qui laisse environ 300Mo pour
la machine virtuelle), ayant installé en novembre dernier une
archlinux + openbox à la main sur le vieux portable d’un collègue
dont le Windows venait de rendre l’âme, je me sentais dans une phase
très openboxophile. L’an dernier, mon intérêt allait plutôt à
Enlightenment, que je ne renie pas aujourd’hui, mais qui me paraît
moins souple à configurer (et beaucoup moins stable).
Je souhaite donc mettre en place une distribution très stable,
utilisable plusieurs années sans être réinstallée, nécessitant peu de
mises à jour et utilisant openbox. Linux Mint Isadora existe en
version fluxbox (pas trop éloignée d’openbox, donc) et Lubuntu 10.04
utilisant lxde utilise donc openbox ; ces deux distributions sont
fondées sur Ubuntu 10.04 LTS, ce qui assure encore deux ans de
tranquillité. Mais il y a mieux à faire à mon avis : Crunchbang Linux
Statler, la dernière version de Crunchbang, propose une openbox
pré-configurée très bien conçue fondée sur Debian Squeeze. Very Very
Long Term Support, donc.
L’installation se fait très simplement après vérification de la bonne
reconnaissance du matériel grâce au livecd. La traduction en français
n’est pas entièrement automatique, mais tout cela demande tout de
même assez peu de travail. Mais surtout la machine devient d’une
réactivité et d’une fluidité impressionnantes, vu son âge honorable.
La stabilité est au rendez-vous, alors que pourtant mon installation
s’est faite sur une période où Squeeze n’était pas encore entièrement
stabilisée. Il ne faut donc pas prendre trop au pied de la lettre la
phrase de présentation de #! : “As always with CrunchBang, this
release is not recommended for anyone who requires a stable system.
Anyone who uses CrunchBang should be comfortable with occasional or
even frequent breakage.” Le développeur principal et la communauté
semblent avoir beaucoup d’humour. Pour ceux qui maîtrisent mal
l’anglais, il semble que cet avertissement, lié au nom même de
Crunchbang (crac-boum) soit en quelque sorte un examen d’entrée, un
moyen d’éloigner les fâcheux.
Visuellement, je trouve le dépouillement du thème par défaut du plus
bel effet. Mais des goûts et des couleurs… Ce qui n’est pas
subjectif, en tout cas, c’est la manière dont l’ordinateur encaisse
maintenant les sollicitations lourdes en multitâche (genre surfer en
compressant et en écoutant de la musique en FLAC)…