Publié le 31 décembre 2014

Quelque part, à côté d'un donjon en ruines, des gobelins s'affairent auprès d'une étrange machine [1].

Pour des soucis de compréhension, leur dialecte sera traduit en français dans les lignes qui suivent.

— Alors Urukubal, ça avance, cette catapulte ?
— M'en parle pas Urgmog, c'est vraiment galère à mettre au point. La turbule à vapeur a bougé et ça a tordu le générateur de Kunamen.
— Garakdul, as-tu vu Kunamen ? Il doit redresser son générateur. Il faut qu'il mette le bouclier qu'il a trouvé ce matin dans les ruines. Vu qu'il est magique, il devrait le protéger de la turbule.

Pendant ce temps, un groupe d'aventuriers, la companie de Mazarnizil [2], regarda la carte de la région.

— On s'est encore perdu, c'est la faute d'Alannaria. J'avais dit qu'il fallait pas aller à droite.
— Tu étais le seul à dire qu'il fallait à gauche. Mais si on avait écouté ta décision, on allait tout droit vers la montagne.
— Ben, c'est bien la montagne. En plus, on aurait pu passer à la mine.
— Après, qui écoute un nain…
— Tu veux ma hache dans la figure ?
— Par Oltar [3], vous n'allez quand même pas recommencer à vous battre ?
— Regardez là bas, on dirait une tour.
— Étrange, il n'apparait pas sur la carte. Sans doute un vieux donjon. Allons-y, on pourra toujours y bivouaquer.

Les gobelins, après quelques ajustements, décidèrent de prendre un peu de repos.
Quand soudain, les aventuriers les découvrirent.

Garrim cria alors

— Des peaux vertes ! À l'assaut !

Il fonça alors, la hache en avant. Il percuta Urgmog, qui tomba contre la chaudière.
Les gobelins paniquèrent. À raison.

La chaudière explosa. Les gobelins volèrent dans tous les sens. Garrim fut projeté en arrière. La violence du choc ébranla la vieille tour, et fit s'écrouler le donjon. Des pierres tombèrent sur le bouclier, qui se mit à tomber sur la turbule à vapeur, et arma la catapulte.

Une vieille chaise arriva sur l'extrémité du propulseur.

Alannaria, dans la confusion, décocha une flèche, qui rebondit sur le casque du nain, et alla se planter dans le panneau de commande. Ce faisant, la cale qui retenait en position haute un levier tomba, et lança alors la chaise dans les airs, avec une force inouïe.

Miyll lança un sort de lave, et acheva les gobelins. La machine infernale fondit, et les aventuriers prirent la fuite [4].

— Que s'est-il passé ? Demanda Daenran. J'ai rien compris. J'ai à peine eu le temps de sortir mon épée.
— On a juste anéanti un repaire de gobelins, répondit Miyll. Pour le bivouac, c'est rappé. Il est à quelle distance, le prochain village ?
— Trois heures de marche. Sauf, si c'est toi qui prends la carte.
— Alors, en route.

Et la chaise… où est-elle passée ? Et bien, après un petit moment de flottement, elle s'est retrouvée dans l'espace.

#UCDLE3. Une Chaise Dans L'Espace

1 : Note : les gobelins s'affairent TOUJOURS auprès d'une étrange machine.
2 : Composé d'un aventurier nommé Daenran, de l'elfe Alannaria, du nain Garrim et de la magicienne Miyll. Oui, je sais, ça fait vraiment #SOCQATOA.
3 : Oltar, dieu protecteur des aventuriers.
4 : Une habitude, chez eux.